Souveraineté alimentaire et renouvellement des générations en agriculture — Texte n° 2600

Amendement N° 4556 (Tombe)

Publié le 10 mai 2024 par : M. Castor, Mme Bourouaha, M. Bénard, M. Chassaigne, Mme Faucillon, Mme K/Bidi, Mme Lebon, M. Lecoq, M. Le Gayic, M. Jumel, M. Dharréville, M. Chailloux, M. Maillot, M. Nadeau, M. Monnet, M. Peu, M. Rimane, Mme Reid Arbelot, M. Roussel, M. Sansu, M. Tellier, M. William.

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Après l’alinéa 41, insérer l’alinéa suivant :
« En Guyane, afin de tenir compte de création tardive d’une société d’aménagement foncier et d’établissement rural sur le territoire et de permettre à cette dernière de lever les retards structurels et structurants de l’agriculture, l’État accompagne le processus de structuration de la société d’aménagement foncier et d’établissement rural par un plan spécifique de soutien s’étalant de 2024 à 2034. »

Exposé sommaire :

Alors que les Safer ont été créées par la loi d'orientation agricole du 5 août 1960. Le principe de création d’une SAFER en Guyane n’a été acté qu’en 2017 à l’issue d’un mouvement social d’une ampleur sans précédent et la Safer en Guyane n’est agréée que depuis 2023.

Encore balbutiante, la SAFER Guyane doit pourtant être opérationnelle de manière urgente. Et pour cause, la Guyane est recouverte à plus de 90% de forêt primaire. Sur ce territoire de 8 millions 400 milles hectares, l’agriculture occupe environ 0,47 % de la surface (50 % dans l’Hexagone) et ne couvre pas les besoins alimentaires d’une démographie en augmentation croissante. Le taux de couverture alimentaire par les produits locaux (frais et transformés) n’est que de 20%. En effet, si le maraîchage et l’arboriculture assure 80 % des besoins en fruits et légumes frais ; l’élevage couvre seulement 20 % des besoins en viande bovine, timidement 5 % en viande caprine et ovine et moins de 1 % en poulet de chair. La riziculture s’était développée dans le passé mais a quasiment disparu, malgré un riz de qualité, laissant place à environ 131 000 tonnes d’importation annuelle, en provenance des États Unis (72 %), d’Inde (14 %) et du Brésil (11 %), le solde provenant principalement du Surinam. Le déficit de production étant massivement importé, la population guyanaise est rendue très vulnérable en cas de hausse des cours mondiaux des denrées alimentaires, qui se répercutent sur les prix des aliments dépendants des importations.
Au vu du constat de la dépendance alimentaire de la Guyane et compte tenu de l’augmentation exponentielle de la population, la CTG a lancé des Assises de l’agriculture en décembre 2020 dans le cadre d’une concertation nationale. La feuille de route de l’agriculture guyanaise, publiée conjointement en avril 2023 par l’État, la CTG et la Chambre d’agriculture de Guyane, après plusieurs années de concertation, prévoit plusieurs volets d’action avec comme objectif 70 000 hectares de surface agricole utiles à l’horizon de 2030 soit moins de 1 % de sa surface. Cet objectif étant également inscrit au Schéma d’Aménagement Régional approuvé par décret en Conseil d’Etat n° 2016-931 du 6 juillet 2016.
A ce titre, si l’on se fonde sur l’hypothèse qu’un hectare peut nourrir de quatre à six personnes, la Guyane aurait besoin actuellement de 75 000 hectares de terres mises en culture, soit moins de 1 % de sa surface. Encore faut-il que les porteurs de projets agricoles en Guyane aient un accès facilité au foncier et bénéficient d’un véritable « choc de simplification des procédures », prenant en compte les réalités du territoire.
A ce titre, la SAFER Guyane est la voie principale d’accès au foncier pour les agriculteurs. Mais les défis auxquels elle fait face nécessitent indéniablement un accompagnement de départ important.

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