Les amendements de Anne Brugnera pour ce dossier

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Cette proposition de loi du Rassemblement national est un leurre. Contrairement à ce que ses auteurs laissent entendre, elle ne vise pas à interdire l'écriture inclusive. Elle poursuit un tout autre but. Je veux donc rassurer toutes les personnes, notamment celles atteintes de troubles dys, qui s'inquiètent légitimement du développement de l'é...

Comme je l'ai indiqué, le Rassemblement national ne cherche pas à interdire ce que la plupart des gens désignent par l'expression d'écriture inclusive. Pour tout un chacun, l'écriture inclusive se confond avec l'usage du point médian ou du tiret médian suivi d'un e, par exemple dans « habitant·e », ou « habitant-e ». La divergence entre ...

En commission, le rapporteur a été incapable de justifier cette pratique. Et pour cause. Ce détail est révélateur du projet politique réactionnaire et antiféministe dont découle cette proposition de loi. Il démontre un sexisme comme nous en avons rarement connu dans cette assemblée.

En effet, une lecture attentive de l'exposé des motifs permet de se rendre compte que l'interdiction de l'écriture inclusive n'est qu'un leurre pour s'attaquer à la féminisation de la langue française, en interdisant la double flexion – plus de « mesdames, messieurs », « Françaises, Français », « Lyonnaises, Lyonnais ». Vous souhaitez interdir...

Il prétend transposer dans la loi le contenu de circulaires, au motif qu'elles seraient mal ou non appliquées. Toutefois, il indique noir sur blanc dans son rapport que ses auditions lui ont permis de constater que la circulaire de 2021 ne fait pas l'objet de « difficultés d'application particulières dans les écoles et les établissements public...

Je rappelle que nous, les femmes, ne sommes pas une minorité. À en croire le rapporteur, la féminisation des noms de métiers, de fonctions serait à l'origine de ce processus. Alors que cette féminisation fait consensus en France, ce n'est manifestement pas le cas au RN. Une avocate, membre de ce groupe, a prétendu tout à l'heure qu'il fallait l...

Le rapporteur prétend s'appuyer sur la grammaire pour défendre sa vision du monde. Ce n'est pas le lieu pour un débat linguistique ; sachez toutefois que tous les spécialistes de la langue ne souscrivent pas aux pseudo-vérités assénées par M. le rapporteur. La dimension sexiste de la langue existe bel et bien. La langue est le reflet d'une soci...

La dénonciation de la dimension sexiste de notre langue est aussi ancienne que le féminisme – on en trouve des exemples dès 1792. Si l'écriture inclusive au sens d'un mode d'expression qui permet d'assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes dérange le RN, c'est parce qu'il rejette l'égalité entre femmes et hommes, le...

Le Front national a beau avoir changé de nom, élu une femme à sa tête, il ne change pas, il reste un parti machiste et misogyne.

Monsieur le rapporteur, nous ne sommes pas dupes de l'amendement de réécriture que vous venez d'évoquer ; il emprunte la formulation d'autres propositions de loi pour faire croire que vos combats sont les mêmes que les nôtres. Mais tel n'est pas le cas, car, nous l'avons dit, la question du point et du tiret médians est traitée dans des circula...

Nous ne vous avons donc pas attendus pour traiter cette question. Mais l'important, c'est que ces circulaires interdisent le point et le tiret médians dans les textes administratifs et scolaires et, dans le même temps, favorisent et encouragent la féminisation de la langue française. Et je crois bien que c'est cela qui nous différencie. Nous re...