Les amendements de Clémentine Autain pour ce dossier

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Elle parle, et il est temps qu'elle nous entende. C'est une revenante des Amériques qui est venue donner des coups de pied dans la porte blindée : Judith Godrèche, après l'affaire Weinstein, après les mots d'Adèle Haenel, après toutes celles qui ont osé braver la bienséance et parler. Elle nous dit que le cinéma est fait de notre désir de vérit...

Prendre la mesure de ce qui se passe, comprendre les mécanismes à l'œuvre et saisir l'ampleur du phénomène constitue la première pierre de toute politique qui ne se réduit pas aux effets d'annonce. Cette commission sera aussi l'occasion, pour toutes les personnes qui seront auditionnées, sous serment, de dire la vérité. Mais ne nous trompons p...

Pendant ce temps, Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) – instance qui attribue des aides et régule les marchés du cinéma et de l'audiovisuel –, reste, quant à lui, bien en place, à son poste. Il sera pourtant jugé en juin pour agression sexuelle sur son filleul. Mais circulez, il n'y a rien à vo...

Alors que le #MeToo du cinéma n'en finit pas, quel signal est envoyé ? Sans doute le même que celui lancé par Emmanuel Macron lorsqu'il déclare que Gérard Depardieu est victime d'une « chasse à l'homme » et qu'il « rend fière la France » – l'acteur sera jugé en octobre pour agression sexuelle. Ou lorsque le Président de la République remet la l...

…au moment même où des extraits d'une interview ignoble de Christine Angot refont surface à l'occasion de la sortie de son film, Une famille, qui m'a bouleversée et qui, je crois, fera date. Au moment de l'interview, elle publiait L'Inceste ; Thierry Ardisson reprenait alors allègrement les termes des critiques littéraires de l'ép...

Nous voterons pour la « commission Godrèche ». Pour que lumière soit faite. Pour l'écoute. Pour changer les rapports de force, enfin. L'arc réactionnaire qui voudrait ne rien voir n'a pas disparu. Il attend que la vague passe. Mais les vagues reviennent. Elles ne s'arrêteront plus.

Je voudrais d'abord exprimer ma fierté et ma joie de voir inscrit à l'ordre du jour un texte consolidant dans notre droit la liberté fondamentale, pour les femmes, de pouvoir avorter, de disposer de son corps et de choisir d'avoir ou non un enfant. Nous la devons à toutes les femmes et à toutes les féministes qui se sont battues depuis un siècl...

…qui pourrait concerner beaucoup d'entre nous. Que lors d'un débat sur l'IVG, un député siégeant sur les bancs de la droite se permette de prononcer le mot « hystériser » à propos des féministes qui ont défendu le droit à l'avortement, c'est honteux !

Manifestement, monsieur Pradié, vous n'avez pas l'air d'être très au courant de l'histoire, en particulier de celle des femmes. Oui, nous pouvons rendre hommage à Simone Veil, qui, dans cet hémicycle, a affronté ceux qui, en 1975, siégeaient sur les mêmes bancs que vous aujourd'hui et qui ont été absolument ignobles !

Oui, elle a été courageuse. Mais la loi de 1975, nous la devons d'abord et avant tout aux femmes féministes : à celles qui, par millions, sont descendues dans la rue, aux 343 d'entre elles qui ont signé un appel dans lequel elles se mettaient hors la loi…

…en déclarant avoir avorté alors que c'était interdit. Voilà un acte de désobéissance civile – celle que vous critiquez matin, midi et soir !