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Motion de censure


Les interventions de Denis Masséglia


Les amendements de Denis Masséglia pour ce dossier

29 interventions trouvées.

L'échange de ce soir fait suite à l'examen du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027, pour lequel il a été fait recours à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution.

Rappelons tout d'abord aux personnes qui nous regardent ce dont il est question : un document de soixante-douze pages qui présente les orientations budgétaires de la France pour chaque programme – justice, éducation ou encore culture – d'ici à 2027.

À celles et ceux qui nous regardent, je dirai ceci : ce projet de loi – soyons clairs – ne permettra pas de remplir votre frigo, de trouver un médecin ou de faire garder vos enfants, ni de réduire les émissions de CO2.

Il vise tout simplement à présenter les orientations pluriannuelles du budget de notre pays, avec l'ambition de réduire le déficit.

Pour certains, très à gauche et très bruyants, ce déficit n'est pas un problème ; au contraire, il serait la solution. Rappelons qu'en 2022, leur leader proposait 250 milliards d'euros de dépenses supplémentaires, dépenses qui, selon lui, rapporteraient 267 milliards.

Selon les économistes de La France insoumise, donc, plus de dépenses équivaut à moins de déficit. Étrange calcul ! Une question me brûle les lèvres : pourquoi ne pas prévoir encore plus de dépenses, pour – soyons ambitieux – effacer carrément la dette ?

Fort heureusement, le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 proposé par le Gouvernement présente une trajectoire claire, visant à réduire le déficit. C'est un projet de loi responsable, qui s'inscrit dans la continuité de l'action menée par la majorité présidentielle depuis 2017.

Je me permettrai d'ailleurs de vous rappeler que c'est sous cette majorité, en 2018, que notre pays est sorti de la procédure de déficit excessif lancée par la Commission européenne.

En 2020, nous avons été frappés de plein fouet par la pandémie de covid-19, qui a inévitablement donné un coup de frein à notre ambition de réduire le déficit.

La priorité devait évidemment être donnée à la protection de l'emploi et des personnes les plus fragiles – comme toujours mais cette fois-ci, et à juste titre, quoi qu'il en coûte. Que les députés qui n'étaient pas favorables aux aides destinées aux boulangers ou aux restaurateurs lèvent la main !

Cette période étant derrière nous, il est impératif de revenir à notre ambition initiale de réduire le déficit.

Maîtriser les dépenses, ce n'est pas seulement faire preuve de responsabilité financière, c'est également protéger notre nation, défendre notre souveraineté et éviter que nos enfants ne deviennent les créditeurs de notre absence de courage.

Ce projet de loi de programmation des finances publiques dresse un constat très clair : en 2023, le coût de la dette est de 38 milliards d'euros.

Si les taux d'intérêt restent à leur niveau actuel, il s'élèvera à 74 milliards d'euros en 2027, mais s'ils augmentent de deux points par rapport aux estimations, il atteindra plus de 100 milliards d'euros. Imaginez donc ce qu'il en serait si nous acceptions sans sourciller ce que certains proposent ici.

Il est certain que faire preuve de prudence financière et de sérieux budgétaire suscite beaucoup moins d'enthousiasme que les propositions émises aux deux extrémités de cet hémicycle ,

qui ont en commun d'appeler continuellement et inlassablement à de nouvelles dépenses. Finalement, c'est sur le financement que porte la seule différence entre LFI et le RN.

Pour le second, le Rejet national, il s'effectue en stigmatisant certains de nos concitoyens et en supprimant l'immigration. Charmants programmes !

…me font penser à l'œuvre de Jean de La Fontaine. Trois cent cinquante ans plus tard, ses fables décrivent avec une grande justesse certaines postures observées dans cet hémicycle.

Pour La France insoumise, je propose « La cigale et la fourmi ». « La LFiste ayant chanté / Tout l'été, / Se trouva fort dépourvue / Quand les factures furent venues : / Pas un seul petit morceau / De lentilles corail ou bio. / Elle alla crier famine / Chez la travailleuse, sa voisine, / La priant de lui payer / Quelques taxes pour subsi...

 « Les riches vous paieront, lui dit-elle, / Avant l'août, suivant mon idéal / Intérêt et principal. La travailleuse n'est pas prêteuse, / C'est là son moindre défaut. »