Les amendements de Éric Woerth pour ce dossier

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Et puis, vous défendez l'indéfendable : l'inégalité entre des personnes exerçant le même métier, mais ayant un statut différent.

Je vais me répéter, car chacun le fait en permanence en ce moment. D'abord, je rappelle que les agents qui sont aujourd'hui en poste ne sont pas concernés par la réforme ; seuls sont concernés les nouveaux entrants. Je rappelle que les astreintes dont vous parlez, liées à ces métiers, sont en général compensées tout au long de la carrière dans ...

Je rappelle aussi que les pensions moyennes de ces retraités sont plus importantes que celles des personnes exerçant le même métier ailleurs.

Enfin, la durée de leur retraite est de cinq à sept ans plus longue que celle de l'ensemble des autres métiers. Vous devriez reconnaître cela et ne pas défendre l'indéfendable.

Depuis tout à l'heure, de nombreux députés du Rassemblement national, de La France insoumise, du parti Socialistes et apparentés et de la Gauche démocrate et républicaine redoublent de vigueur pour défendre les régimes spéciaux. C'est assez incompréhensible : il n'y a pas de raison de tenir une telle position. Je rappelle que l'extinction de ce...

Ceux qui sont actuellement en poste n'ont même pas besoin de s'adapter, puisqu'ils gardent leur statut : il n'y a donc aucune rupture d'un pacte social quelconque. Les nouveaux entrants adhèrent au régime général et sont traités comme tout le monde ; dans ce cadre, ils bénéficient d'une grande solidarité. Permettez-moi de remarquer que vous al...

– sur l'article liminaire, auquel on ne comprend plus grand-chose. Vous remettez en cause l'ensemble des chiffres, pourtant solides, de l'Insee et du COR ; aucun ne trouve grâce à vos yeux. Alors que l'article liminaire a le mérite de préciser plusieurs points, vous lui reprochez de renvoyer à un projet de loi de programmation des finances pub...

Sur un texte comme celui que nous examinons, l'article liminaire a le goût d'un article comptable ; mais nos débats, très politiques, montrent que cette réforme est tout sauf comptable ! Vous ne faites que répéter que c'est une réforme comptable, alors que c'est une réforme de société que nous assumons. Nous préparons la société française au r...

Je rappelle que le régime de retraite des députés, aligné sur celui de la fonction publique depuis plusieurs années, n'est pas particulièrement généreux. Il reviendra évidemment au bureau de l'Assemblée nationale de le mettre d'équerre par rapport au nouveau dispositif qui sera adopté par notre assemblée. Nous n'avons pas à rougir de notre régi...

…radicale, agressive et inacceptable. C'est votre problème, mais essayez de valoriser le travail, ne serait-ce que deux minutes, pour que nous puissions discuter.

Les régimes spéciaux sont vécus comme une injustice profonde. Pour beaucoup de leurs bénéficiaires, l'âge de départ à la retraite est inférieur de cinq, voire dix ans, par rapport à une autre personne exerçant un métier comparable dans le régime général.

Il fallait donc y mettre fin et c'est courageux de le faire. Nous le faisons en prenant le temps nécessaire grâce à la fameuse clause du grand-père et en appliquant aux nouveaux entrants le même système de mesure de la pénibilité que tous les autres salariés. Ils pourront donc bénéficier des mêmes mesures en cas d'usure prématurée due au travai...

Nos collègues du Rassemblement national souhaitent organiser un référendum sur notre système de retraite qui se substituerait au débat parlementaire. Si cet appel au peuple prend l'apparence de la démocratie, c'est en réalité un coup politique, un processus d'évitement. Vous faites comme si cette réforme des retraites n'est pas légitime, alors ...

Voulez-vous que l'on augmente les impôts de tout le monde pour financer le système, au risque de diminuer le pouvoir d'achat ? À toutes ces questions, les Français répondraient évidemment « non » ; ils le feraient également, d'ailleurs, s'agissant de l'augmentation de l'âge du départ à la retraite. Et pourtant, il faut bien agir !

Pour adapter notre modèle social aux circonstances de la vie, il convient de le modifier, ce qui impose des efforts non seulement collectifs mais aussi individuels, selon la capacité de chacun – et c'est bien le but de la réforme.

Un mot sur les sondages, enfin. Votre proposition de référendum se fonde en réalité sur les sondages défavorables à la réforme.

Mais vous oubliez que dans un modèle par répartition, s'il faut écouter le peuple d'aujourd'hui, il faut surtout penser à celui de demain, ce qui est bien plus exigeant.

Les élus que nous sommes ne doivent pas courir après les sondages quand il y va de l'intérêt supérieur de notre modèle social.

L'ensemble de vos propositions conduirait à la destruction de notre héritage social. En vérité, vous êtes sournoisement, vous et vos collègues de la NUPES, les exécuteurs testamentaires de notre modèle par répartition.