Les amendements de Farida Amrani pour ce dossier

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Deux cent cinquante élus franciliens ont signé en janvier dernier un appel pour dénoncer la privatisation de notre service public de transports, la RATP. Pourtant, aujourd'hui, nous y sommes. Sans aucune consultation, ni des usagers, ni des élus, ni des salariés,…

…Mme Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, a entériné l'ouverture à la concurrence des lignes de bus aujourd'hui exploitées par la RATP. Et tout cela avec le soutien du Gouvernement qui a décidé, par facilité, de se reposer sur une initiative parlementaire.

Oui, ce projet de loi, déguisé en proposition de loi, est bel et bien téléguidé par Île-de-France Mobilités.

Collègues, vous vous apprêtez tout simplement à démanteler un réseau historique pour le servir sur un plateau d'argent au secteur privé. C'est l'histoire de la région parisienne, le service public, notre bien commun que vous continuez à détruire. Ce texte étant examiné en procédure accélérée, sans étude d'impact, sans avis du Conseil d'État, v...

L'absence de données et d'analyses vous arrange bien, alors que nous nous dirigeons droit vers une précarisation salariale.

Pourtant, contrairement à ce que vous dites, les conséquences pour les zones déjà concernées sont documentées pour la grande couronne.

Elles montrent la dégradation des conditions de travail des salariés et la baisse de la qualité de l'offre pour les usagers. Le règlement européen n'oblige pas la privatisation et propose plusieurs solutions alternatives, notamment celle de la régie publique.

En décidant le report de l'ouverture à la concurrence, vous vous contentez de différer le problème sans le régler. Nous ne sommes pas dupes : le duo Pécresse-Macron souhaite protéger son image durant les JO et veut s'éviter un énième conflit social, voilà la vérité ! Mais il y a aussi un autre petit calcul politique. L'agenda des élections à v...

L'intérêt de quelques-uns ne peut pas primer l'intérêt général. Regardez donc le résultat de vos politiques libérales : le choix de la concurrence va dégrader les conditions de travail de tous les agents, avec un lourd impact social. J'en veux pour preuve que le maintien des salaires des agents n'est pas garanti ;…

…leurs contrats de travail vont basculer vers le droit privé et, en cas de refus, ils pourront être licenciés pour motif économique.

Alors que la profession rencontre des difficultés pour embaucher, l'ouverture à la concurrence laisse craindre le pire. Les offres les moins-disantes socialement seront favorisées, les primes seront supprimées, les amplitudes horaires seront élargies, et le nombre de jours de repos diminuera.

Huit heures d'affilée de travail sans pause, l'équivalent d'un Paris-Marseille, des cadences infernales, des contrôles accrus ont fait fuir les conducteurs même les plus anciens et les plus aguerris. Cette pénurie a donc été organisée par le politique et répond aux logiques d'un marché malade.

L'offre de services, réduite pendant la crise sanitaire, n'a jamais été rétablie alors que le prix de l'abonnement, lui, ne cesse d'augmenter. Plus cher, plus de galères, plus de discriminations territoriales : c'est ça, monsieur le ministre délégué, la recette que vous avez décidé de servir aux usagers. Bonjour l'indigestion !

Avec ce texte, les droits sociaux des salariés seront sacrifiés sur l'autel de la rentabilité. La matrice libérale a fait de l'usager un client…

…et de l'intérêt général un mot vain. L'urgence climatique et l'urgence sociale nécessitent plus de services publics et moins d'intérêts privés. Il existe une autre voie qui vous est inconnue, monsieur le ministre délégué, chers collègues, celle du renforcement des services publics.