Les amendements de Hadrien Clouet pour ce dossier

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Après un été catastrophique, où votre gestion a privé d'eau et de médicaments des régions entières de notre pays, vous ne trouvez pas d'autre priorité que de terroriser…

…toutes celles et ceux qui ont eu un accident de parcours dans leur vie. Voilà qu'un gouvernement de millionnaires et ses collaborateurs lepénistes veulent retirer 500 balles aux familles qui se battent au quotidien pour survivre.

Cette manœuvre détestable consiste à leur faire payer vos erreurs, car ce projet n'est que l'acte II de votre réforme des retraites. En effet, lors de l'acte I, nous vous avions avertis que repousser l'âge de départ à la retraite créerait automatiquement des allocataires du RSA ,

dès lors que les chômeurs âgés devraient tenir deux ans de plus sans que leurs droits au chômage ne soient prorogés. Nous vous avions avertis que repousser l'âge de départ créerait des travailleurs en situation de handicap, car, après soixante ans, plus d'un accident du travail sur six cause des dommages irréversibles, en bloquant le bras, le d...

Et nous y voilà : vous savez que des dizaines de milliers de personnes vont se retrouver au RSA ou en situation de handicap, mais comme d'habitude, vous réfléchissez avec six mois de retard.

J'imagine qu'un ministre s'est dit qu'il connaissait bien le dossier parce qu'il gagnait un RSA par demi-journée avant d'être élu ,

puis que vous vous êtes concertés pour pondre cette idée aussi simpliste que farfelue : inscrire tout le monde sur la liste des demandeurs d'emploi – les chômeurs, bien sûr, mais aussi les personnes en situation de handicap, les allocataires du RSA et même leurs conjoints. Encore heureux que vous ayez pour l'heure épargné les gosses !

Vous voulez même obliger les invalides à chercher un emploi que, par définition, ils ne peuvent pas occuper – heureusement, sur ce point, on vous a battus en commission la semaine dernière.

Pourquoi inscrire tout le monde sur la liste des demandeurs d'emploi ? Uniquement pour les obliger à signer un nouveau bout de papier, le contrat d'engagement. Vu que vous ne recrutez pas de conseillers et qu'en dépit des engagements de l'État, 20 % des actuels allocataires du RSA ne sont d'ores et déjà pas accompagnés, les nouveaux inscrits à ...

À quel moment vous êtes-vous dit qu'on aidait les gens en les plongeant dans la misère ? Voilà qui nous dépasse !

Une personne qui n'a plus un rond sur son compte courant ne se rendra évidemment pas au forum de l'emploi, ne fera pas le plein pour rouler jusqu'à Pôle emploi et n'ira pas voir ses anciens collègues pour savoir quelle est la situation dans son ancien secteur d'activité. Les députés macronistes l'ont d'ailleurs admis la semaine dernière en comm...

Vous estimez pourtant que le droit de survivre doit être conditionné, que dans notre pays, des individus qui ne respecteraient pas un contrat d'engagement devraient en être privés : nous n'acceptons pas cette logique morale.

Un être humain a le droit de continuer à exister, sans condition, car quels que soient son comportement, son parcours, son histoire ou son activité, qui que soient ses proches, il reste notre frère ou notre sœur en humanité.

Mesurez bien la cruauté des mesures que vous voulez instaurer : si un demandeur d'emploi rate un rendez-vous en visio parce que son wifi est en rade, ou s'il se trompe d'adresse en se rendant à une de vos formations de qualité – post-it ou coloriage, on ne sait jamais trop –,…

…on lui retire absolument tous ses droits, son allocation chômage mais aussi le RSA, qui est pourtant une allocation familiale, versée à l'adulte bénéficiaire pour lui-même, mais aussi pour sa famille, en particulier ses enfants.

Je traduis : demain, pour un wifi en panne ou un GPS défectueux, des gamins ne seront plus soignés, n'auront plus de fournitures scolaires, n'iront plus à la cantine.

Alors que le droit international interdit les punitions collectives, vous voilà décidés à châtier des gamins pour les erreurs ou les accidents de leurs parents. J'imagine que c'est ce que la ministre Bergé appelle « prendre soin des enfants », comme elle l'a dit à la tribune il y a quelques minutes.

Parlons des contreparties que vous exigez des parents en échange du droit de survivre, puisque vous le qualifiez ainsi vous-mêmes : jusqu'à quinze heures d'activités obligatoires par semaine.

Autrement dit, on va bloquer quinze heures qui pourraient être consacrées à la recherche d'un emploi pour assister à des ateliers gommettes ou effectuer des tests de personnalité – on ne sait jamais trop. Quand, alors, les demandeurs d'emploi passeront-ils leurs coups de téléphone pour trouver un emploi ? La nuit, à trois heures du matin ? Bien...

Collègues, la plupart des allocataires bossent déjà d'arrache-pied. Votre contrat d'engagement aura essentiellement pour conséquence de les empêcher de continuer leurs activités actuelles parce qu'une bureaucratie aura décidé qu'elles ne sont pas légitimes. Prenons un exemple : j'étais hier à Mondonville, dans ma circonscription, où était orga...