L'accueil du bateau Ocean Viking et de ses 234 migrants a finalement donné lieu au fiasco judiciaire et sécuritaire inévitable et annoncé. Monsieur le ministre, ce fiasco concerne à la fois votre engagement d'éloignement immédiat des déboutés du droit d'asile, la majorité s'étant évanouis dans la nature faute d'être présentée à un juge dans les délais impartis, et le contrôle des mineurs isolés, dont 60 % ont fugué.
En 2018, le Président Emmanuel Macron – qui n'est pas à un revirement près – déclarait pourtant à propos de l'Aquarius qu'il serait insoutenable que la France devienne le port d'accueil des bateaux partant d'Afrique et que les bons sentiments faciles feraient basculer le pays vers les extrêmes.
Il faut un message limpide et plus ferme. Lors de votre prise de fonction, monsieur le ministre, vous aviez entamé une tournée de plusieurs pays pour négocier des laissez-passer consulaires et augmenter l'exécution des expulsions, dont neuf sur dix restent toujours lettre morte. L'octroi des visas réguliers et l'aide au développement doivent désormais être conditionnés à la délivrance systématique des laissez-passer consulaires pour éloigner les clandestins.