Intervention de Paul Christophe

Réunion du mardi 6 décembre 2022 à 17h30
Délégation aux droits des enfants

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Je vous remercie, monsieur le ministre, de nous avoir éclairés sur votre vision du service public de la petite enfance. Sans grande surprise, je vais revenir sur un sujet sur lequel j'ai travaillé lors de la législature précédente, à savoir l'accompagnement des parents d'enfants gravement malades. J'ai remis un rapport au Premier ministre en avril dernier proposant des pistes d'amélioration de l'accompagnement de ces familles. L'une d'entre elles concerne l'allégement des procédures administratives, et je vous remercie de votre implication pour faire figurer dans le PLFSS pour 2023 l'accélération du renouvellement du congé de présence parentale (CPP).

Nous proposons d'étendre les mesures visant à accompagner financièrement et pour la logistique les familles, afin qu'elles puissent se consacrer à leur enfant recevant des soins. Certaines dispositions portent sur l'indemnisation du transport des parents même en l'absence de l'enfant dans le véhicule, sur la prise en charge du coût d'un logement à proximité du lieu de soins ou sur les modes de garde de la fratrie lorsque les parents doivent se loger près de la structure accueillant l'enfant malade. La scolarisation constitue un autre problème d'importance car rien ne contribue davantage à ce qu'un enfant grandement malade se sente aussi normal que les autres que d'aller à l'école : des dispositifs existent, mais il est nécessaire de les renforcer, notamment ceux contribuant à l'anticipation et à la formation des enseignants ; il n'est pas toujours évident pour les adultes d'être confrontés à la maladie d'un enfant, surtout lorsqu'on a eu celui-ci en classe avant sa maladie.

Nous avons exploré le sujet de l'accompagnement des jeunes aidants, mais il reste des réponses à apporter. Ceux-ci vivent avec la maladie d'un parent, d'un frère ou d'une sœur : ils peuvent éprouver de la culpabilité et ressentir le besoin d'un soutien psychologique. Repérer ces cas reste toutefois difficile.

Enfin, entendez-vous ouvrir le comité de suivi de la stratégie nationale de mobilisation et de soutien des proches aidants aux fédérations comme Grandir sans cancer ou l'Union des associations de parents d'enfants atteints de cancer ou de leucémie (Unapecle), tout à fait concernées par l'accompagnement des jeunes enfants ?

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