Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du lundi 12 décembre 2022 à 21h30
Accélération de la production d'énergies renouvelables — Article 12

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique :

En ce qui concerne la distance de 50 kilomètres, M. le rapporteur pour avis vous a répondu au sujet de la Manche et de la mer du Nord.

En mer Méditerranée, ce sont des canyons qui se trouvent à cette distance des côtes. Ils empêchent aussi bien les éoliennes posées sur le fond de la mer que les éoliennes flottantes. Reste la façade atlantique pour concentrer les éoliennes en mer, mais, à 50 kilomètres du littoral, ces éoliennes ne pourront pas être posées sur le fond de la mer, en raison d'une déclivité excessive. Il faudra donc obligatoirement des éoliennes flottantes. Actuellement, le plus grand parc éolien flottant au monde, situé en Écosse, est d'une capacité de 88 mégawatts, ce qui représente entre 10 % et 20 % d'un parc classique. Quant à nous, notre objectif est d'implanter des parcs de 0,5 à 1 gigawatt, voire 2 gigawatts. Pour rappel, 1 gigawatt est la capacité d'un réacteur nucléaire, et il faut appliquer un coefficient de 50 % d'usage pour tenir compte des différences de capacité. De toute évidence, nous ne parlons donc pas du tout de la même chose !

Si nous adoptions une distance d'éloignement de 50 kilomètres des terres, une seule façade maritime pourrait accueillir les éoliennes, sans doute à partir de 2035, mais sans certitude. La mesure proposée n'est pas très sérieuse…

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