Intervention de Geneviève Darrieussecq

Séance en hémicycle du mardi 28 mars 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Psychiatrie en mayenne

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées :

Vous le savez, monsieur le député : le ministre de la santé et de la prévention considère comme prioritaires les enjeux relatifs à la prise en charge des maladies mentales et de la psychiatrie. Vous savez également que nous souffrons d'une pénurie importante de personnes formées, notamment de médecins, dans ce domaine en particulier. Le déploiement des mesures de la feuille de route Santé mentale et psychiatrie, issue des assises de 2021, permet des avancées importantes. La réforme du régime des autorisations et du financement de la psychiatrie par exemple, qui est en cours d'application, va donner aux agences régionales de santé (ARS) et aux acteurs locaux des leviers de pilotage plus efficaces pour mieux structurer l'offre spécialisée et accompagner son évolution dans les territoires.

En Mayenne, la psychiatrie connaît de fortes tensions structurelles et souffre d'un fort déficit en ressources médicales. Dans ce contexte, le directeur général de l'ARS Pays de la Loire a impulsé en octobre 2022 un travail spécifique de diagnostic et de recherche de solutions, piloté par le centre hospitalier universitaire (CHU) de référence, celui d'Angers. Cette mission a rendu son rapport en janvier 2023, listant des actions qu'il convient désormais de déployer. Ces travaux ont été présentés aux élus et parlementaires. La mission propose une consolidation de l'offre de soins à destination des Mayennais autour de trois axes : d'abord, une optimisation de l'offre de soins actuelle, alliant une meilleure articulation des soins hospitaliers et un rapprochement des acteurs de la psychiatrie et du somatique au niveau des CMP et des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ; deuxièmement, une meilleure utilisation des soutiens externes aux acteurs de la psychiatrie, comme les dispositifs régionaux – par exemple le dispositif VigilanS, 3114 – et un renforcement de l'offre médico-sociale ; enfin, un portage collectif de cette organisation par tous les acteurs du territoire : ville, hôpital, élus et soignants.

L'ensemble de ce travail vient compléter la démarche engagée en 2019 dans le cadre du projet territorial de santé mentale, qui prévoit de renforcer la prévention, le repérage et le diagnostic précoce en lien avec des dispositifs concrets tels que la Maison des adolescents de la Mayenne, à Laval, l'accompagnement des patients en sortie d'hospitalisation ou encore une action menée sur les déterminants sociaux, environnementaux et territoriaux, dans le cadre des conseils locaux de santé mentale ou des contrats territoriaux de santé mentale. Nous faisons néanmoins face à des difficultés, comme vous le savez, en raison d'une pénurie de ressources humaines. Il faut donc que tout le monde s'accorde pour faire avancer au mieux la santé mentale dans tous les territoires.

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