Les problèmes inhérents à Parcoursup sont désormais bien connus : tri des élèves, manque de places, opacité de l'algorithme et des critères de sélection. Finalement, Parcoursup sert-il d'abord à l'orientation des élèves ou bien à effectuer une sélection parfois impitoyable ? Son fondement même nous semble inégalitaire, et il l'est d'autant plus que dès le départ, les postulants et postulantes ne disposent pas du même accès à l'information sur l'orientation.
Parmi les 21 000 formations disponibles, comment choisir celles qui correspondront le mieux à ce que l'étudiant ou l'étudiante imagine pour son avenir ? Certains et certaines, bien accompagnés par leur famille, vont pouvoir se diriger vers des formations bien choisies et valorisantes. Mais pour celles et ceux qui ne bénéficient pas d'un tel soutien ou qui n'ont pas encore de projet professionnel assez abouti, s'engage non pas un parcours « sup », mais bien un parcours du combattant, les menant parfois dans une véritable impasse.