Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 4 avril 2023 à 21h30
Impact de l'écologie punitive sur l'inflation et le pouvoir d'achat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Le 11 février, nous étions entre 13 000 et 15 000 personnes, rassemblées à Montpellier pour défendre la bouvine et les traditions de notre Sud, au nom de la ruralité et contre l'écologie punitive.

Après la chasse, la pêche, la tauromachie ou encore les 110 kilomètres par heure sur l'autoroute, c'était au tour des courses camarguaises d'être dans le viseur des écologistes et des associations animalistes. Tout se passe comme si, pour certains, l'écologie n'avait plus de sens que dans l'interdiction.

Si je suis d'accord pour considérer qu'il est nécessaire d'agir pour le climat et l'environnement, cette urgence doit selon moi être au service de l'homme. L'écologie gagnerait beaucoup à retrouver son sens étymologique : la bonne gestion d'une maison, dont l'homme doit être le centre. À trop vouloir faire de l'idéologie, qui rime bien souvent avec démagogie, les décisions sont prises à la va-vite et s'avèrent, à terme, contreproductives. Faut-il rappeler que c'est au nom de l'écologie que nous avons bradé l'énergie nucléaire, laquelle nous fait aujourd'hui cruellement défaut, au moment où l'on nous annonce l'interdiction des moteurs thermiques d'ici à 2035 ?

De même, la mise en place des zones à faibles émissions dans onze métropoles dès 2022 et, finalement, dans quarante-trois agglomérations et métropoles à l'horizon 2025, relève – j'ai déjà eu l'occasion de le dire – d'une écologie punitive d'universitaires. Ce dispositif qui part d'un bon sentiment est mal calibré, en plus d'être la source d'une injustice sociale. Je pense notamment aux citoyens qui travaillent et n'auront plus accès à certaines villes, ou portions de villes, faute de solutions alternatives. Nous en ferions, ni plus ni moins, des citoyens de seconde zone.

Ma question est simple : imposerez-vous un moratoire sur les ZFE pour que les Français puissent continuer de circuler librement en attendant d'avoir les moyens de renouveler leur véhicule ?

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