Intervention de Sébastien Peytavie

Séance en hémicycle du jeudi 13 avril 2023 à 9h00
Bâtir la société du bien vieillir en france — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

Cet amendement dont l'initiative revient aux députés du groupe Socialistes et apparentés, et soutenu par le groupe Écologiste – NUPES, vise à accroître le nombre de professions finançables par la section soins dans les domaines suivants : accompagnement psychologique, animation, vie sociale et culturelle, loisirs, bien-être, sport et promotion de la participation démocratique.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Pourtant, en France, les professionnels des établissements accueillant des personnes âgées vulnérables ont principalement une formation – ou tout au moins une appétence – liée aux soins de l'enveloppe corporelle, leur formation initiale étant en effet souvent commune à celle des personnels hospitaliers.

La culture des équipes doit donc être repensée et dépasser le cadre stricto sensu du soin physique, grâce au contact de psychologues et de professionnels de l'animation, de la vie sociale et culturelle, des loisirs, du bien-être, du sport et de la promotion de la participation démocratique. Cela permettrait de créer une culture d'équipe pluridisciplinaire centrée sur les attentes des résidents et d'aller ainsi plus loin que la seule réponse – imparfaite – aux besoins primaires.

Pour améliorer rapidement la santé psychique des personnes âgées, lutter contre la solitude et impulser une dynamique de recrutement dans le secteur de l'aide aux personnes âgées, il faut ainsi permettre à la section soins, concurremment aux sections hébergement et dépendance, de financer des postes de psychologues, d'animateurs, de professionnels de la vie sociale et culturelle.

Au-delà des effets positifs escomptés sur la santé psychique des résidents, cette mesure de bon sens permettrait de pallier en partie le manque de professionnels, à l'origine des carences d'accompagnement et des forts taux de maladies professionnelles dans ce secteur d'activité, ainsi que l'a mis en lumière le rapport de la Cour des comptes du 4 octobre 2022.

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