Intervention de Nicolas Rousselet

Réunion du jeudi 6 avril 2023 à 10h00
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Nicolas Rousselet, président-directeur général du Groupe Rousselet (ex Groupe G7) :

Je crois qu'avec tout le travail honorable de cette commission, on va enfin pouvoir avoir un concurrent qui paie des impôts en France. Je suis ravi quand les journalistes du Monde disent que gérer la relation avec les chauffeurs n'est pas possible avec quelques courriels ou quand un autre journaliste du Monde – entendu lors des premières auditions que vous avez menées – explique le montage utilisé. En effet, Uber déclare seulement 8,5 % de son chiffre d'affaires en France afin de réaliser un peu de bénéfice et d'y être fiscalisé mais elle ne déclare pas davantage parce que tout part aux Pays-Bas. Si nous pouvons avoir une concurrence loyale sur le même terrain d'égalité, très bien, mais ce ne sera pas facile. J'y vois une réelle opportunité car il n'y a pas de raison qu'on ne paie pas d'impôts en France lorsqu'on réalise du bénéfice sur les clients français. De plus, l'État français paie les chaussées et permet à cette entreprise d'opérer.

Bercy joue un rôle sur le micro-entrepreneuriat ainsi que sur les VTC et je ne souhaite pas minimiser le rôle de tel ou tel ministère. Les chauffeurs de taxi ne sont pas autoentrepreneurs et nous contribuons massivement à la solidarité nationale. J'ai entendu, lors des auditions précédentes, que le chiffre d'affaires non déclaré par les VTC s'élevait à 800 millions d'euros, ce qui est terrifiant. Les chauffeurs de taxi paient leurs impôts ainsi que leurs charges en France et contribuent à la solidarité nationale. À nouveau, j'espère que cette commission va permettre d'instaurer une concurrence loyale. Nous avons des métiers équivalents sur la réservation et j'espère que tout le monde paiera les mêmes charges. Tous les ans, Bercy me demande le chiffre d'affaires de la G7 qu'on a envoyé aux chauffeurs de taxi. Nous avons besoin de cela car l'État doit avoir les moyens de se doter de plus de policiers, de plus d'infirmières. C'est la solidarité nationale et je suis un patriote.

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