Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mardi 2 mai 2023 à 15h00
Bilan de la loi de programmation militaire 2019-2025

Sébastien Lecornu, ministre des armées :

J'ai déjà en partie répondu : je vais essayer d'approfondir ma réponse et d'apporter quelques éléments complémentaires.

Vous avez raison d'évoquer l'importance de la part indiciaire. L'affaire est entendue, comme le montrera la copie que je vous présenterai en défendant le projet de LPM. La loi en vigueur prévoyait une enveloppe de 87 milliards d'euros. Pour les années 2024 à 2030, l'enveloppe atteindra 97 milliards, soit 10 milliards supplémentaires.

L'armée attendait cette augmentation de la part indiciaire. Une fois les actions accomplies, on passe à autre chose, mais je ne veux pas passer trop vite sur cet aspect. La réforme permettra de distinguer les particularités de certaines missions, ce qui est une bonne chose. En 2023, les 500 millions d'euros produiront des effets en matière de pouvoir d'achat et de reconnaissance et répondront à une absolue nécessité.

Néanmoins, quand on effectue des visites sur le terrain, ce n'est pas le seul sujet qui est évoqué. On entend également parler du logement et des familles. Nous ne ferons pas l'économie d'un débat sur ces questions, liées aux spécificités du statut militaire.

Je reviens à la part indiciaire, parce que je veux épuiser le sujet. Je serais heureux d'entendre vos propositions dans ce domaine : le seul mot « indiciaire » manque de précision. Nous avons déjà augmenté le point d'indice, comme les membres de la commission de la défense le savent, parce que nous avons intégré la hausse à la loi de finances pour 2023. La chose est entendue, l'action est exécutée. Il reste à savoir de quelles grilles nous parlons. J'ai demandé aux chefs d'état-major et au chef d'état-major des armées de me faire des propositions en la matière : en fonction de l'armée et des situations, les grilles peuvent varier. Le lien entre la fidélisation et la rémunération indiciaire ne se conçoit pas de la même manière pour le SSA et pour la DGA que pour les sous-officiers, notamment ceux du premier grade, à savoir les sergents. Il faut en discuter et redéfinir la pyramide des responsabilités. Cela prend forcément du temps. Je suis à la disposition des groupes politiques pour avancer en la matière.

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