Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du jeudi 11 mai 2023 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Sébastien Lecornu, ministre :

La loi de programmation militaire relève de la commission de la défense de l'Assemblée nationale. La confiance en la méthodologie du Livre blanc est malheureusement abîmée durablement, car il s'agissait principalement de donner une légitimité à la décroissance des crédits budgétaires et à des décisions qui ont prodigieusement dégradé nos formats d'armée. Les Livres blancs ont ainsi servi de paravent à des pouvoirs politiques pour donner à leurs décisions une assise prétendument technique. Les commissions qui élaboraient ces documents réunissaient des intérêts très différents et ont fait, du reste, du bon boulot, leurs membres étant parfois otages de certaines décisions politiques.

J'assume donc depuis le début l'absence de Livre blanc. C'est du reste pour cela que j'ai déféré à chacune des convocations du président Gassilloud, que vous avez eu accès notamment à tous les chefs d'état-major et que nous avons créé des groupes de travail ad hoc – ce dont je vous remercie, Madame la députée, car votre groupe y a participé avec une grande liberté. C'est aussi la raison pour laquelle nous acceptons de nombreux amendements.

Il n'y a pas de mystère : si les travaux de la commission se déroulent bien, c'est parce que ce travail préparatoire a été bien fait dans les groupes de travail. Je ne fais pas partie des nostalgiques du Livre blanc et je préfère, pour ma part, travailler avec les députés et les sénateurs et que ceux-ci arment des groupes qui leur sont propres. Le Sénat, dont vos collègues socialistes, n'a pas souhaité participer aux groupes de travail et a créé ses propres groupes, d'où sortiront des amendements. C'est là une autre méthode. Elle me convient aussi et l'ensemble me semble fonctionne mieux ainsi. Quant à l'amendement, avis défavorable.

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