Intervention de Christophe Béchu

Réunion du mercredi 3 mai 2023 à 16h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Christophe Béchu, ministre :

Il n'est pas exclu que je me rende à La Réunion dans les prochaines semaines afin d'aborder ces questions. Nous avons une idée précise des besoins spécifiques de ce territoire, notamment en matière d'accompagnement d'une partie de ces financements en ingénierie.

Mayotte nous préoccupe particulièrement. Nous y avons délégué un inspecteur général. L'usine de désalinisation, qui permettra de produire environ 2 000 mètres cubes par jour, ouvrira en fin d'année. Il ne me semble pas que le problème découle d'un manque d'investissement de l'État. Dans le cadre du quinquennat, 187 millions d'euros seront consacrés à l'eau potable à Mayotte, soit près de 40 millions par an – alors que 35 millions d'euros sont prévus pour l'ensemble des outre-mer. Par ailleurs, à Mayotte, l'agriculture ne représente que 5 % de la consommation, contre 80 % pour les habitants. Lorsque les pluies ne sont pas suffisamment abondantes et que s'y ajoutent des afflux de population, les problèmes prennent une ampleur immense. Les mesures de restriction ne sont donc pas comparables aux territoires où il est possible d'établir des limitations des usages agricoles et industriels.

La saison des pluies est déjà finie. Le défi est donc celui d'une alimentation en eau potable en grande quantité, de bonne qualité, en évitant une inflation des prix, grâce à des coupures horaires journalières avec des tournées d'eau. L'usine de désalinisation visait à les éviter, mais l'augmentation de la population a entravé cette démarche. L'émotion de Mme Youssouffa se comprend donc très bien, au vu de la complexité de ce que vivent les Mahorais.

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