Intervention de Mélanie Thomin

Séance en hémicycle du mardi 23 mai 2023 à 21h30
Programmation militaire 2024-2030 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMélanie Thomin :

Notre politique de dissuasion nucléaire est d'abord la garantie de la paix sur l'ensemble du territoire national et, nous voulons le réaffirmer ce soir, sur l'ensemble du territoire européen. Pour préserver nos intérêts vitaux dans le monde actuel, la dissuasion est nécessaire.

Nous saluons les engagements de la France en matière de réduction des armements nucléaires et nous rappelons qu'elle s'est donné des obligations en la matière. Les réflexions sur le désarmement exprimées ce soir par nos collègues nous semblent particulièrement légitimes. Elles rejoignent celles de militants de ma circonscription, qui ont manifesté ces dernières semaines face à la base de l'île Longue, sur les processus de désarmement nucléaire. Nous devons être attentifs à leur message, qui peut alimenter nos débats.

Le groupe Socialistes et apparentés est favorable à l'idée qu'une stratégie garantissant la paix n'est pas immorale. Une telle stratégie pourra nous permettre, à terme, de nous passer de l'arme nucléaire. Toutefois, le contexte international actuel ne nous autorise aucune faiblesse.

Nous avons pu entendre ce soir plusieurs références historiques – notre collègue Thiériot vient d'évoquer le président Mitterrand. Je souhaite pour ma part rappeler les propos que le président Hollande a tenus en 2015 dans un discours prononcé à Istres : « Le temps de la dissuasion nucléaire n'est pas dépassé. » Il avait également affirmé dans ce même discours que la dissuasion « n'a pas sa place dans le cadre d'une stratégie offensive, elle n'est conçue que dans une stratégie défensive ». Vous l'avez d'ailleurs rappelé, monsieur le ministre.

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