Intervention de Rémy Rioux

Réunion du mercredi 28 juin 2023 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement :

Je profite de votre intervention pour remercier les administratrices et administrateurs représentants le Parlement au conseil d'administration de l'AFD. Je crois pouvoir témoigner sous votre contrôle que ce lieu permet d'offrir une parole libre et de transmettre des informations de manière très transparente. C'est également un lieu de décision et de contrôle de l'action que nous menons.

Lors du sommet de la semaine dernière, la France est arrivée en position de force. Il convient ainsi de mentionner, au-delà des 0,5 % de PIB, les 6 milliards de finances climat sur les 100 milliards de Copenhague. Avec l'Allemagne et le Japon, nous sommes le seul pays à avoir tenu les engagements de Copenhague, bien au-delà de notre part dans la richesse mondiale. Le président a porté à 40 % la part des droits de tirage spéciaux reprêtés à d'autres pays et il a invité tous les pays du Nord à faire de même. La taxe sur les transactions financières rapporte également 2 milliards d'euros par an, dont un tiers est alloué à la politique de développement, tout comme la taxe dite « taxe Chirac » sur les billets d'avion, qui rapporte 200 millions d'euros. Le président a également soutenu une taxe sur le transport maritime et a appelé les autres pays comme la Chine et les États-Unis à adopter des dispositifs fiscaux de ce type pour augmenter les ressources.

S'agissant de la commission d'évaluation de l'aide publique au développement, je ne peux que répéter ce que j'ai dit à de nombreuses reprises. Je soutiens fortement ces dispositions et je peux venir vous rendre des comptes aussi souvent que possible. Je défends notre agence et il m'apparaît pertinent de disposer également d'autres analyses scientifiques. Plus de gens prêtent attention à notre action, mieux c'est. De même, l'opinion doit être mieux informée sur ces sujets, afin de sortir de visions simplistes en matière d'action et de financements internationaux. Je souhaite donc que cette commission d'évaluation soit mise en place le plus rapidement possible. De notre côté, nous publions de plus en plus de rapports en ligne et nous souhaitons y associer le plus possible les membres du Parlement, si vous en êtes d'accord.

En Amérique latine et aux Caraïbes, nous disposons de 2 milliards d'euros pour les aides projet, qui concernent en grande partie le climat. Nous devons construire également une relation particulière avec le Brésil lors des deux prochaines années. Nous organiserons en outre la quatrième édition du sommet Finance en commun à Carthagène, en Colombie, du 4 au 6 septembre prochains. Il réunira ainsi les banques publiques de développement, qui sont très puissantes dans cette zone et doivent jouer un rôle majeur pour réduire les inégalités, protéger la biodiversité et le climat.

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