Intervention de Nicolas de Maistre

Réunion du mercredi 7 juin 2023 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Nicolas de Maistre, directeur de la protection et de la sécurité de l'État au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale :

Le SGDSN n'a qu'un seul prestataire, Crisotech, qui contribue à la formalisation des exercices. Dans le cadre d'un marché, il participe à la structuration de nos exercices majeurs. Nous entretenons une relation de confiance, puisqu'il participe à l'élaboration des différents scénarios. C'est le seul et il participe à Orion comme dans à l'ensemble des exercices sur lesquels nous travaillons.

Je ne peux ni afficher le coût d'ensemble de l'exercice ni exprimer un point de vue sur les prestataires, mais je sais qu'on ne peut envisager une quelconque projection sans faire appel à des prestataires privés. Une nuit, après le tremblement de terre de Haïti, j'ai cherché désespérément un avion pour y envoyer des secours, et c'était une foire d'empoigne entre pays européens. Cela a d'ailleurs conduit l'Union européenne à concevoir le dispositif RescUE pour la mise à disposition de droits de tirage sur des vecteurs en matière d'action humanitaire. Qu'il s'agisse de Cyber, de logistique maritime ou de logistique aérienne, l'intrication des prestations est déjà effective, mais nous devrons dorénavant mettre en œuvre un changement d'échelle. Nous avons pris conscience de la nécessité d'organiser un droit de tirage sur des vecteurs en cas de crise systémique mais tous les États aspirant au même moment à les récupérer, nous devons fixer une priorisation ou, à tout le moins, savoir avec certitude sur quoi fonder une projection.

Vous avez eu la gentillesse d'évoquer les exercices de sécurité nucléaire régulièrement pratiqués au niveau territorial. Il est certain que nos exercices d'importance sont observés et participent d'une grammaire de lecture pour nos adversaires ou nos compétiteurs. Si l'exercice Orion devait conduire à la structuration de niveaux de défense impliquant la mise en œuvre de mesures réglementaires, cela clarifierait la grammaire de lecture de la montée en puissance du pays. Nous avons une grammaire de lecture pour la dissuasion. Faut-il en avoir une pour le reste ? Il est utile d'être capable d'adresser à nos adversaires ou compétiteurs le message que nous franchissons des étapes et qu'ils doivent en avoir conscience.

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