Intervention de Philippe Naillet

Réunion du jeudi 1er juin 2023 à 9h40
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

Le groupe Bolloré a annoncé le 21 décembre 2022 la cession à 100 % de Bolloré Africa Logistics au groupe MSC. Cela concerne l'ensemble des activités de transport et de logistique du groupe Bolloré en Afrique. Par ailleurs, la presse a annoncé en avril 2023 le rachat de Bolloré Logistics par CMA CGM. Deux compagnies maritimes possèderont un maillon supplémentaire de la chaîne logistique. Doit-on déduire de cette nouvelle stratégie une ambition de diminuer le coût du fret ? Si oui, l'emploi sera-t-il préservé à son niveau actuel ?

Ma deuxième question vous concerne directement. L'article 61 de la loi du 28 février 2017 de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer et portant autres dispositions en matière sociale et économique prévoyait d'associer les compagnies maritimes et les transferts à l'effort de modération du bouclier qualité-prix (BQP). Pouvez-vous nous confirmer que cela a été bien le cas pour CMA CGM et nous indiquer l'effort financier que cela représente chaque année par territoire pour la compagnie maritime ?

Quelles sont les raisons pour lesquelles l'Autorité de la concurrence ne parvient pas à accéder aux informations relatives à vos activités ? Face à l'inflation, vous avez proposé une baisse du fret pour les importations vers les outre-mer pour les containers de quarante pieds, une aide que vous avez reconduite et que vous avez fait passer à 750 euros. Jusqu'à quand comptez-vous laisser ce dispositif ?

CMA CGM a décidé effectivement de baisser de 750 euros le prix du container pour toutes les importations à La Réunion qui transitent par ces navires. Dans le même temps, le prix du container pour les exportations, lui, ne baisse pas. C'est une illustration pour nous du maintien de notre île dans le sous-développement de l'économie de comptoir. Favoriser les importations qui sont payées par les Réunionnais plutôt que l'exportation des produits qui peuvent créer de la richesse pour le territoire. Vous avez parlé d'emploi, M. Le président-directeur général, au début de votre propos. Compte tenu de cette réalité, pourquoi ne pas mieux travailler ce dispositif afin qu'il soit profitable à La Réunion et à l'outre-mer en général ? Pourquoi ne pas avoir agi dans ce sens alors que la question de la vie chère est primordiale ?

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