Intervention de Rodolphe Saadé

Réunion du jeudi 1er juin 2023 à 9h40
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Rodolphe Saadé, président-directeur général du groupe CMA CGM :

J'apprécie cet échange et je comprends les questions que vous posez. Répondre de manière précise et spécifique à toutes les questions n'est pas toujours très aisé parce que certaines questions que vous posez ne me permettent pas de vous répondre de manière aussi franche et directe. On parle beaucoup de profits. Il est surtout important de savoir ce qu'on en fait. J'ai essayé de vous démontrer durant cette audition que le groupe CMA CGM réinvestit massivement ses profits dans son outil de production, que ce soit dans des navires verts et des terminaux qui nous permettent la productivité la plus efficace possible et d'opérer avec des navires en ligne avec les nouvelles normes environnementales. Nous veillons aussi à la stabilité des tarifs. Depuis octobre 2020, les tarifs de fret n'ont plus augmenté sur le territoire des Antilles, de la Guyane et de la Réunion. Peu de secteurs dans le monde bénéficient d'une telle stabilité dans le transport maritime. Les tarifs de fret ont plutôt tendance à monter. Sur les Antilles et les territoires d'outre-mer, les taux sont restés stables depuis octobre 2000. Je parle du fret et de la BAF.

Pour revenir à la Guyane, la grande difficulté à Dégrad des Cannes est que les grands bateaux ne peuvent pas s'approcher à cause du problème de tirant d'eau. Nous réfléchissons au meilleur moyen de pouvoir continuer à desservir la Guyane tout en respectant les normes environnementales. Le projet ne verra le jour que dans deux ans. Pour l'instant, nous continuons d'utiliser les navires actuels et nous assurons le service chaque semaine. Quand les normes environnementales seront plus contraignantes, il faudra regarder la meilleure solution pour desservir ce territoire.

Nous sommes extrêmement compétitifs sur le retour à vide parce que nous sommes obligés de ramener nos boîtes, de repositionner nos containers en métropole où les marchandises vont repartir. À l'export de la Martinique, de la Guadeloupe, de La Réunion et de la Guyane, nous sommes très compétitifs parce qu'il n'y a pas suffisamment de marchandises dans les outre-mer pour ramener nos containers et nous ramenons beaucoup de vide. Si vous avez des exemples, je suis prêt à m'en occuper moi-même personnellement.

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