Intervention de Laurent Jacobelli

Séance en hémicycle du jeudi 20 juillet 2023 à 21h30
Industrie verte — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

Monsieur le – toujours – ministre, nous abordons l'examen de l'article 5, qui a trait aux friches. En la matière, l'attente est forte dans notre pays, en particulier chez moi, dans la 8e circonscription de la Moselle, où les friches sont nombreuses ; on y attend donc des mesures concrètes qui permettront leur réhabilitation.

Mais, comme l'écrivait Cervantès dans Don Quichotte, « du dire au faire, la distance est grande ». Et, malgré les promesses, on s'aperçoit que le texte dont vous avez accouché est très loin de répondre à ces attentes.

Il y a quelques semaines, vous êtes venu visiter l'usine Saarstahl à Hayange et vous avez pu voir, au milieu de la ville, les hauts fourneaux, cette cicatrice béante qui rappelle chaque jour aux habitants, en particulier à ceux qui ont travaillé dans les usines sidérurgiques, combien il est urgent de recréer de l'activité et de réindustrialiser.

Si l'on veut mener une politique de friches, celle-ci doit reposer sur une véritable stratégie afin de relocaliser l'emploi et de financer les friches – grâce, par exemple, à des fonds souverains –, bref : une stratégie digne d'une véritable politique industrielle française. Or, dans votre projet de loi, de tout cela il n'est pas question. Nous avions besoin d'un texte visionnaire ; nous avons un texte pour gestionnaires.

Toutefois, il faut le reconnaître, les lourdeurs administratives sont trop nombreuses, les processus trop longs et les normes tellement impossibles à appliquer que ces friches sont rarement séduisantes pour de nouveaux investisseurs. Alors, même si l'article 5 est un tout petit pas dans la bonne direction, c'est tout de même un pas. C'est pourquoi, déçus, insatisfaits, nous voterons néanmoins pour cet article.

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