Intervention de Benjamin Saint-Huile

Séance en hémicycle du jeudi 20 juillet 2023 à 21h30
Industrie verte — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Certains ont défendu ce matin le principe du casseur-payeur ; je voudrais revenir à celui du pollueur-payeur, que je crois chère à tout le monde ici. Derrière un amendement un peu technique, il y a une réalité qu'il est essentiel de prendre en compte. Concrètement, le système assurantiel obligatoire actuel est inopérant. C'est pourquoi le Gouvernement souhaite le modifier en abandonnant les garanties financières obligatoires et en proposant un autre système, qui priorise en quelque sorte les créances environnementales ; je n'entrerai pas dans le détail de la deuxième partie du système.

Selon les propos du ministre délégué, ce système permettrait de recouvrir 25 % des créances, ce qui constituerait une amélioration par rapport à la situation actuelle : aujourd'hui, lorsqu'une faillite survient, l'entreprise n'est plus couverte par l'assurance puisqu'elle avait cessé de la payer. Ce nouveau système laissera néanmoins à la charge de l'État et des collectivités 75 % des créances.

Nous vous proposons non d'abandonner le dispositif de garantie financière mais d'en modifier les règles. Il s'agit de le rendre opérationnel en généralisant la consignation auprès de la Caisse des dépôts. Alors qu'auparavant, le système assurantiel ne profitait pas au bien commun, l'argent sera désormais à disposition à la CDC et permettra très concrètement de financer une bonne partie de la reconversion des friches.

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