Intervention de Guillaume Garot

Réunion du mercredi 19 juillet 2023 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

L'activité du groupe de la Banque mondiale doit être analysée à la lumière des enjeux sociaux, économiques et climatiques actuels. On ne peut pas se satisfaire d'accords qui ont été rédigés au sortir de la deuxième guerre mondiale dans le contexte économique et idéologique et le rapport de forces de l'époque. Il faudra trouver de nouvelles règles pour régir les rapports entre les peuples, les États et les groupes de pays.

Il faut reconnaître les efforts réalisés par la Banque mondiale, comme notre rapporteur l'a très honnêtement fait. Elle a évolué, fort heureusement, en ouvrant une focale sur le développement des pays africains, même s'il y a énormément à redire en la matière, et en s'engageant en matière climatique, ce que traduit l'augmentation du montant global de ses financements pour les politiques en faveur de la transition énergétique, à travers la BIRD et l'AID.

Il faut souhaiter que le renforcement de l'implantation de la Banque mondiale à Paris permette d'alimenter le dialogue et de réorienter, autant que possible, ses activités. Vous avez parlé de la vigilance à exercer sur les questions environnementales et sociales mais il faudra aussi remettre sur la table la gouvernance. Il est insupportable qu'à presque 1 milliard d'habitants de la planète, notamment dans la zone sahélienne, ne corresponde qu'un peu moins de 4 % des voix au sein de la Banque mondiale.

Malgré toutes ces limites, nous voterons en faveur de l'autorisation de cet accord du 9 mai 2022.

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