Intervention de José Gonzalez

Réunion du mercredi 14 juin 2023 à 9h05
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Vous avez eu raison, Madame la secrétaire d'État, de rappeler ces mots de Clemenceau, « Ils ont des droits sur nous ». Les associations d'anciens combattants jouent, aujourd'hui encore, un rôle important dans notre société. Elles comptent un peu plus de 1 million d'adhérents, un total qui diminue d'environ 50 000 chaque année.

Cela pose la question de la pérennité de ces associations, alors que les besoins existent toujours, en matière d'accompagnement, de devoir de mémoire et d'entretien du lien entre l'armée et la nation. Le président de l'Union des blessés de la face et de la tête (UBFT) – on est proche des « gueules cassées » de 14-18 – estime que le tri va se faire et que seules les grandes associations puissantes pourront survivre. Il souligne la nécessité de leur transformation et de la montée en puissance de l'Office national des combattants et des victimes de guerre (ONACVG).

L'Office connaît une extension de ses missions : réalisation de travaux mémoriels en faveur des harkis et des Opex ; traitement des demandes d'indemnisation ; prise en charge des maisons Athos ; transmission des valeurs de mémoire à la jeunesse. Ainsi, le Gouvernement aura un rôle à jouer dans l'accompagnement des associations de résistants, mais aussi dans le renforcement du rôle palliatif de l'ONACVG. Celui-ci ne doit pas oublier sa vocation ni ses missions, concomitamment à la réduction de ses moyens humains et financiers, laquelle entraîne crée des fragilités dans la mise en œuvre de ses compétences.

Comment sauver ces associations et quelles seront les évolutions de l'ONACVG dans les prochaines années ? On peut se réjouir de mesures prises, comme l'automatisation du renouvellement de la PMI, la centralisation des demandes sur portail numérique ou encore l'amélioration de la détection. À cela viendront s'ajouter la création de nouveaux dispositifs de réhabilitation des militaires blessés et, d'ici à 2030, de nouvelles maisons Athos. Sur plusieurs de ces points, le Gouvernement a prêté une oreille attentive aux revendications du Rassemblement national.

Ce nouveau plan devrait nécessiter 170 millions d'ici à 2030, qui s'ajouteront aux 800 millions annuels consacrés à la prise en charge des militaires blessés. Ces moyens permettront-ils de déployer l'intégralité de ce plan ambitieux et nécessaire ? Si oui, les efforts budgétaires seront-ils produits pendant le quinquennat ou comptez-vous, comme pour la LPM, les repousser à l'après 2027 ?

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