Intervention de Christophe Girardier

Réunion du jeudi 6 juillet 2023 à 15h05
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Christophe Girardier, président de Bolonyocte Consulting :

Le groupe IBL est à peu près équivalent au groupe GBH, en termes de structures. Sa reprise des quatre hypermarchés par IBL ne changera rien. Pire, je pense que le groupe IBL va très rapidement comprendre son erreur. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils ont demandé de telles abandons de créances. Je suis d'ailleurs assez consterné de constater que les banques l'ont accepté, à l'exception d'une d'entre elle, qui s'en est d'ailleurs plainte dans la presse locale. Elle a immédiatement été pointée du doigt, mais elle avait raison. Je l'ai d'ailleurs dit publiquement.

Je recommande effectivement l'interdiction des situations conglomérale en Outre-mer. La représentation nationale vote les lois ; je propose qu'elle amende le code du commerce. Mon rapport propose la rédaction d'un article qui indiquerait que désormais, on ne peut pas être présent en amont ou en aval dans des départements en situation d'insularité. Cela serait soit l'un, soit l'autre. Il serait possible de donner dix-huit mois à deux ans aux acteurs pour se mettre en conformité. Contrairement à ce que certains prétendent, il y aurait de nombreux candidats. Arrêtons de dire que le marché réunionnais est un petit marché : il représente plus de trois milliards d'euros, rien que pour l'alimentaire.

Je préconise donc de mettre un terme au modèle concentrateur des très grandes surfaces. Il serait possible de voter une taxe au profit du développement local pour toutes les surfaces commerciales supérieures à 2 000 mètres carrés. Les acteurs comprendraient que, plus c'est grand, plus cela coûtera en fiscalité. Je suis sûr que le législateur pourra trouver les bonnes solutions.

Ensuite, il est effectivement possible de favoriser le commerce de proximité. À ce titre, il faut arrêter de ringardiser les petits commerçants. Avant que la grande distribution ne s'implante à La Réunion, les petits commerces chinois étaient la règle dans l'île. Je suis partisan de petits commerces, limités à 1 500 mètres carrés. Je préfère dix commerces de 1 000 mètres carrés plutôt qu'un seul de 10 000 mètres carrés. J'ai même démontré que ce système permettrait de créer un plus grand nombre d'emplois.

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