Intervention de Caroline Parmentier

Réunion du jeudi 20 juillet 2023 à 10h05
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Parmentier :

Je souhaite appeler très concrètement votre attention sur les difficultés rencontrées cette année par une jeune candidate pour intégrer le SNU. Bien qu'intéressant, celui-ci est de plus en plus fragilisé par son côté « gadget présidentiel » : il ne touche qu'une toute petite partie de la population qu'il devrait concerner et il a raté son objectif de mixité sociale.

En premier lieu il n'offre pas assez de places. L'une de mes proches s'est inscrite au SNU en février dernier et a été placée sur liste d'attente. Combien de temps à l'avance faut-il s'inscrire pour espérer avoir une place ? Le 5 juillet dernier au soir, elle a reçu un message lui indiquant qu'elle pouvait rejoindre son centre de SNU avant vingt-deux heures trente le soir même, dernier délai, en raison de désistements de dernière seconde. Or elle n'avait plus la possibilité matérielle de le faire, d'où une déception et de la frustration. J'imagine que de nombreux jeunes sont dans son cas.

Rappelons qu'en 2018, Emmanuel Macron avait présenté le SNU comme la grande réforme de société du quinquennat. Cinq ans après, même ceux qui souhaitent le rejoindre ne le peuvent toujours pas. En l'espèce, le terme de volontariat n'est pas juste. Compte tenu de cette difficulté, comment justifiez-vous la rupture d'égalité quant au bonus accordé sur Parcoursup, entre les adolescents ayant participé au SNU et ceux qui, en dépit de toute leur bonne volonté, n'ont pu le faire ? Comment prévoyez-vous d'améliorer le dispositif ? Qu'en est-il de votre proposition de l'intégrer dans le parcours scolaire sur la base du volontariat ? Comment assurer la logistique, les structures adaptées et le nombre d'encadrants nécessaires à l'accueil de 800 000 jeunes ?

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