Intervention de Alexandre Portier

Réunion du mardi 17 octobre 2023 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Monsieur le ministre, nous sommes là pour débattre du budget. Or ce débat, comme vous le savez, nous en avions été privés l'an passé à cause du 49.3. D'où ma première question : aurons-nous le droit cette année de débattre dans l'hémicycle ou fuirez-vous, vous aussi, cette heure de vérité devant les Français ? Notre école aujourd'hui n'est même plus capable de protéger ni ses enseignants ni nos enfants. Je ne parle pas du fait que, chaque semaine, un agent de votre ministère se suicide ni du harcèlement scolaire qui touche plus de 10 % de nos enfants. Je parle tout simplement de la sécurité la plus élémentaire à laquelle n'ont eu droit ni Samuel Paty ni Dominique Bernard. Dans le Beaujolais, dans ma circonscription, la semaine dernière, nous avons eu deux alertes à la bombe dans des lycées. Et hier encore, une jeune s'est rendue dans son collège avec, dans son sac, un marteau et un cutter.

Notre école est chaque jour sous pression et votre premier devoir, monsieur le ministre, c'est évidemment la sécurité de ceux que nous accueillons à l'école, qu'il soit enfant ou adulte. Or dans ce budget, il n'y a rien, ce qui est incompréhensible. Pourtant des solutions existent. Dans notre région, tous les lycées ont été équipés de portiques de sécurité. Dans ma ville, à Villefranche-sur-Saône, nous avons doté toutes les écoles de 260 boîtiers d'alerte mobiles. Ce silence sur les questions de sécurité n'a pour égal que votre silence sur le lycée professionnel. Il reste le parent pauvre de notre système éducatif, alors qu'il devrait en être la voie royale. Aujourd'hui, c'est la première fois qu'on vous entend sur le sujet, mais payer des stages, ce n'est pas un projet pour notre école, ce n'est pas un projet pour les 600 000 lycéens professionnels.

Enfin, monsieur le ministre, pourquoi ne faites-vous pas de l'égalité des chances le moteur de notre école, non pas dans des discours mais dans des actes, en instaurant une politique de bourses au mérite digne de ce nom et qui récompense enfin les élèves les plus méritants ?

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