Intervention de Sébastien Peytavie

Séance en hémicycle du lundi 30 octobre 2023 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 — Article 19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

Nous appelons à considérer la possibilité d'une réelle reconnaissance de la santé menstruelle dans le monde du travail, en étudiant l'opportunité de l'instauration d'un arrêt pour menstruations incapacitantes – soit ce qui est communément appelé « congé menstruel ». Le dispositif envisagé, en l'occurrence un arrêt de travail de treize jours par an, sans délai de carence et intégralement pris en charge, devrait être ambitieux et à la hauteur des besoins. Le recours à cet arrêt serait possible par la remise annuelle d'un certificat médical attestant de menstruations incapacitantes.

Le monde du travail demeure particulièrement hostile à la promotion de la santé menstruelle. Il faut cacher ses règles, ses douleurs, ses symptômes prémenstruels. Au total, 14 % des femmes sont régulièrement forcées de s'absenter à cause de l'invisibilisation de leurs règles. Ces absences prennent la forme d'arrêts de travail avec jours de carence ou de jours de congé qui, in fine, constituent un préjudice économique injuste pour les femmes.

Le 16 février, le Parlement espagnol a adopté une loi instaurant un congé menstruel pour les femmes souffrant de menstruations douloureuses. À nous, parlementaires français, de franchir le pas pour mettre le bien-être et la santé des femmes au cœur de nos priorités.

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