Intervention de Alexandre Sabatou

Réunion du mercredi 18 octobre 2023 à 13h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

Je voudrais m'associer aux propos introductifs du président. En 2023, le PSR-UE représentait un coût d'environ 25 milliards d'euros pour nos finances. En 2024, ce montant diminue de trois milliards d'euros. Mais en 2025 et 2026, un rattrapage est prévu, à 27 milliards d'euros. Cela pose la question de l'actualisation des rabais des pays que vous avez cités. La France ne bénéficie d'aucun rabais, alors même qu'elle est le pays le plus concerné par les conséquences du Brexit.

Pourtant, la contribution nette de la France a explosé ces dernières années. En 2005, cette contribution nette était de 3,4 milliards d'euros, puis de 6,1 milliards d'euros en 2015, puis de 12,4 milliards d'euros en 2021. C'est à ce moment que les « euro-béats » nous expliquent que nous faisons des petits comptes d'apothicaires.

Vous nous expliquez que le marché commun nous rapporte en réalité bien plus. Mais est-ce que dans les années 2000 les effets du marché commun étaient moins importants, en raison de contributions nettes moins importantes ? J'ai de sérieux doutes.

Avec la renégociation du cadre financier pluriannuel en cours, les prévisions pour l'année 2024 peuvent être qualifiées d'insincères. En l'état actuel, ce n'est pas un rationnement des crédits qui est prévu, mais bien une hausse du budget. Cette hausse n'est pas finie : il faudra rembourser les prêts coûteux de NextGenerationEU. C'est à ce moment-là que l'Union européenne a décidé de créer trois nouvelles ressources propres, pour s'affranchir des nations souveraines européennes et réaliser le rêve d'une Europe fédérale. Mais nous nous y opposerons toujours.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion