Ce devoir de vigilance est à l'origine de la proposition de loi constitutionnelle adoptée ici à une très large majorité, puis votée par le Sénat. Nous l'exerçons également : le 8 mars, lors de l'hommage de la nation à Gisèle Halimi, le Président de la République s'est engagé à graver le droit à l'avortement dans le marbre de la Constitution. Dimanche dernier, après concertation avec les groupes parlementaires, il a annoncé qu'un projet de loi en ce sens serait transmis dès cette semaine au Conseil d'État et présenté en Conseil des ministres avant la fin de l'année. Ce texte permettra de consacrer plus encore la liberté des femmes de recourir à l'IVG en l'inscrivant dans la Constitution. Mesdames et messieurs les députés, certains affirment qu'il n'y a pas urgence : je crois au contraire qu'il y a toujours urgence à se battre, à veiller aux libertés des femmes.