Intervention de Florian Chauche

Séance en hémicycle du mardi 31 octobre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Administration générale et territoriale de l'État ; sécurités ; contrôle de la circulation et du stationnement routiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorian Chauche, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Du côté des moyens nationaux, je me réjouis que l'État poursuive son effort financier en faveur de la prise en charge des menaces NRBCE – nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques et explosives –, de l'annonce de la création d'une quatrième unité de Formisc, les formations militaires de la sécurité civile, ainsi que du renouvellement de la flotte des hélicoptères de la sécurité civile.

Je suis en revanche plus inquiet s'agissant de la flotte d'aéronefs bombardiers d'eau de la sécurité civile. Le Président a annoncé le renouvellement et l'extension de la flotte de Canadair mais des doutes importants pèsent sur la capacité du constructeur canadien à tenir les délais. Nos Canadair ont déjà plus de vingt-cinq ans d'âge et les nouveaux appareils n'arriveront pas avant 2028 – au plus tôt.

Aujourd'hui l'État et les services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) ont recours à la location pour renforcer nos capacités d'intervention mais ce n'est pas satisfaisant. Je rappelle d'ailleurs que les moyens aériens sont normalement une prérogative de l'État, c'est pourquoi je considère qu'aujourd'hui celui-ci manque à ses obligations.

Je plaide donc pour que l'État procède à l'achat d'hélicoptères lourds bombardiers d'eau – je défendrai des amendements en ce sens. Nous en avons besoin, ils sont disponibles immédiatement et l'acquisition présente de nombreux avantages par rapport à la location. Dès lors, achetons ces hélicoptères !

En matière de soutien aux acteurs de la sécurité civile, je tiens à appeler l'attention de notre assemblée sur la situation de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), et des associations agréées de sécurité civile.

La BSPP, tout d'abord, a fait part d'un besoin de crédits s'élevant à 20 millions d'euros supplémentaires. Son financement étant partagé, l'État doit augmenter sa participation de 5 millions d'euros – il en manque actuellement 3 millions. Je défendrai des amendements visant à attribuer à la BSPP le budget qu'elle demande. L'enjeu est de taille car elle est déjà en situation de sous-effectifs.

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