Intervention de Stéphane Lenormand

Séance en hémicycle du mardi 31 octobre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Administration générale et territoriale de l'État ; sécurités ; contrôle de la circulation et du stationnement routiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

C'est une question de souveraineté nationale qui dépasse le cadre de notre discussion, mais les choses doivent évoluer. C'est un dossier sensible à mener en bonne intelligence avec nos amis canadiens.

J'en viens à la mission "Sécurités" . Le groupe Horizons et apparentés tient à saluer l'engagement toujours plus important des policiers et des gendarmes qui, chaque jour, sur l'ensemble de notre territoire, contribuent à la sécurité de nos citoyens. Cet engagement joue un rôle crucial dans le contexte actuel. L'année 2024 sera en effet marquée par de lourds défis pour les forces de sécurité, à commencer par l'organisation des Jeux olympiques. Je voudrais insister sur trois points.

Premièrement, le métier de policier peine à attirer. Il nous faut travailler à tous les aspects de son attractivité. Dans cet esprit, notre groupe appelle à renforcer les mesures destinées aux familles du personnel. L'action sociale du ministère est délaissée et n'évolue pas : à quand un vrai plan « famille » pour les policiers, à l'image de celui qui existe pour les militaires ?

Deuxièmement, la sécurité incendie pose un problème particulier, notamment dans les territoires d'outre-mer en raison d'un manque de moyens et du blocage créé par l'insularité. C'est le cas à Saint-Pierre et Miquelon, qui abrite la seule forêt boréale française ; aujourd'hui asséchée, celle-ci est vulnérable au risque incendie. Vous n'êtes pas sans savoir que des feux importants ont touché Halifax cet été. Il est nécessaire de lancer un plan d'urgence, avant de n'avoir plus que nos yeux pour pleurer.

Enfin, je tiens à alerter le ministère de l'intérieur sur un sujet qui touche mon territoire, avec des conséquences désastreuses. Il s'agit de la modification subite de la réglementation de l'importation des armes et des munitions à Saint-Pierre-et-Miquelon. Elle suscite des incompréhensions, tant auprès des armuriers et de la fédération de chasse que des clubs sportifs.

En effet, jusqu'à présent, le préfet avait autorité pour délivrer les autorisations d'acquérir des armes ou des munitions de catégorie B dans notre archipel ; subitement, il a été décidé de faire appliquer une norme qui date de 1914, imposée par la Commission internationale permanente, laquelle n'avait jamais été appliquée à Saint-Pierre et Miquelon. C'est un non-sens sur lequel j'aimerais que le ministère se penche.

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