Intervention de Aurélien Taché

Séance en hémicycle du mardi 11 octobre 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en ukraine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Les Ukrainiens lancent aujourd'hui le cri du désespoir, l'appel de la dernière chance. Ils ont besoin de plus d'armes, notamment, de vrais systèmes de défense antiaérienne, afin de protéger les populations civiles des bombardements aveugles de l'armée russe : allons-nous entendre ces demandes et prendre notre part ?

Si l'Ukraine prend le dessus sur l'armée de Vladimir Poutine, elle le doit d'abord au courage de son peuple, mais jusqu'à quand pourra-t-elle tenir, alors que la Biélorussie semble, elle aussi, décidée à entrer en guerre ? Qu'envisage concrètement la France pour faire face à ce nouveau belligérant ?

Le temps des hésitations est passé, il faut agir et adopter une position claire, parce que, semaine après semaine, le criminel Poutine poursuit son escalade guerrière, hier et aujourd'hui avec des bombardements barbares, la semaine précédente avec les référendums d'annexion.

L'Assemblée générale des Nations unies vient d'ailleurs d'être saisie pour se prononcer sur leur légalité, et l'on constate que de nombreux pays, au Moyen-Orient et en Afrique, hésitent sur la conduite à tenir. Quand va-t-on enfin comprendre que nos échecs en Afrique, notre comportement au Moyen-Orient, où nous fournissons des armes aux agresseurs du Yémen, et notre attitude discriminante vis-à-vis de certains réfugiés ne sont pas étrangers au fossé qui se creuse chaque jour avec les pays du sud et qui permet à Poutine de se présenter en hypothétique chef d'un axe non aligné ?

Il nous faut adopter une position claire enfin, parce que – je le disais la semaine dernière –la situation de nos entreprises toujours présentes en Russie a beaucoup évolué avec la nouvelle loi russe sur la mobilisation partielle, qui oblige désormais nos entreprises à collaborer directement avec l'armée russe. Nous n'avons aucun état des lieux précis des entreprises françaises exerçant toujours une activité sur le sol russe, nous permettant de connaître leur niveau de participation, volontaire ou non, à la mobilisation décrétée par Poutine.

Madame la Première ministre, serons-nous enfin à la hauteur de l'histoire : allons-nous apporter à l'Ukraine l'aide dont elle a besoin et dire stop aux profits du sang et de la honte ?

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