Intervention de Kévin Pfeffer

Séance en hémicycle du mercredi 29 novembre 2023 à 14h00
Conférence sur l'avenir de l'europe — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Pfeffer :

Je peine à comprendre en quoi l'élargissement de l'UE constitue un impératif catégorique. Il ne suffit pas de l'affirmer pour que cela soit vrai. La disparité entre les États membres est déjà très grande, tant sur le plan économique et industriel que sur le plan politique. Dans de nombreux domaines, les clivages sont difficiles à résoudre, tant les intérêts sont antagonistes. L'admission de nouveaux pays ne ferait que renforcer les divisions au sein de l'Union européenne et menacer sa stabilité politique. Certains pays candidats entretiennent d'ailleurs de très mauvaises relations diplomatiques et connaissent des problèmes de gouvernance, de corruption, voire de respect des droits de l'homme.

Permettez-moi de rappeler aussi que l'adhésion de nouveaux États membres des Balkans et d'Europe de l'Est entraînera soit une hausse considérable de la contribution financière de la France au budget de l'UE – ce que nous refusons –, soit, par exemple, une réduction d'environ 20 % des subventions agricoles accordées aux États membres actuels. La République tchèque, l'Estonie, la Lituanie, la Slovénie, Chypre et Malte, pourraient d'ailleurs ne plus rien recevoir. Ce n'est pas le Rassemblement national qui le dit, mais un document produit par le secrétariat général du Conseil de l'UE ! En cas d'élargissement, tous les États membres devront payer plus et recevoir moins. De nombreux États membres actuellement bénéficiaires net deviendront contributeurs net.

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