Intervention de Olivier Becht

Réunion du jeudi 7 décembre 2023 à 11h15
Commission des affaires étrangères

Olivier Becht, ministre délégué :

Le protectionnisme que vous défendez a, selon nous, deux conséquences. À l'importation, les barrières tarifaires renchérissent le prix des produits et cette inflation se traduit concrètement par une baisse de pouvoir d'achat. En outre, les murailles que vous voudriez élever autour de notre pays pour y empêcher l'entrée de produits étrangers empêcheraient les nôtres de sortir ! Les 150 000 entreprises françaises qui exportent ne pourraient plus le faire, ce qui entraînerait des suppressions d'emplois, y compris parmi les dockers du port du Havre qui vivent en grande partie de ces échanges.

Dans le cadre du plan France 2030, nous travaillons à la relocalisation d'industries stratégiques pour sortir de la dépendance que nous avons subie durant la crise du Covid. Quant à nos agriculteurs, nous prenons en compte leurs préoccupations : si nous n'avons pas signé avec l'Australie ou avec le Mercosur à n'importe quelles conditions, c'est bien pour les défendre. Nous n'hésitons pas à dire non lorsqu'il le faut.

Les accords de nouvelle génération, comme celui signé avec la Nouvelle-Zélande, accordent une place prépondérante à la cause environnementale : respect de l'accord de Paris, lutte contre la déforestation, respect de la biodiversité et du bien-être animal, interdiction des hormones.

Enfin, les clauses miroir figurent bien dans l'ensemble des accords ; mieux encore, elles s'appliquent à l'ensemble des pays, y compris ceux avec lesquels nous n'avons pas d'accord commercial. Elles protègent ainsi les producteurs français en imposant le respect de nos normes.

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