Intervention de Olivier Becht

Réunion du jeudi 7 décembre 2023 à 11h15
Commission des affaires étrangères

Olivier Becht, ministre délégué :

Après avoir visité un certain nombre de ces pays, j'ai le sentiment que, trop souvent, nous avons considéré nos situations comme acquises dans ces pays où la France était historiquement installée. En réalité – et cela renvoie à l'impermanence évoquée tout à l'heure –, il n'y a jamais de situations acquises. La seule chose qui ne change pas, c'est que, dans la vie, tout change tout le temps – et cela vaut aussi pour le commerce. Désormais, dans les espaces francophones où nous étions historiquement très forts, nous sommes en compétition avec des acteurs parfois récemment entrés sur les marchés, comme la Turquie, les pays membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et la Chine, ainsi que l'Allemagne et les États-Unis d'Amérique, qui partent eux aussi à la conquête de ces marchés. Nous devons donc renforcer nos positions dans ces pays.

Nous avons notamment créé avec le Mouvement des entreprises de France (Medef) un outil dénommé Rencontre des entrepreneurs francophones (REF), qui organise régulièrement des réunions. Après avoir participé à celle d'Abidjan en 2022, je n'ai pas pu me rendre cette année à celle de Québec mais je sais qu'il s'en tiendra une l'année prochaine à La Réunion pour l'océan Indien, qui est aujourd'hui l'une des régions les plus dynamiques du monde.

L'accompagnement de nos entrepreneurs est l'un des points que je souhaite développer, dans le cadre du plan export, à l'aide de boosters. Les pays francophones sont évidemment les plus simples à aborder pour des primo-exportateurs, au moins pour ce qui concerne la langue – même si, dans certains d'entre eux, la réalité locale présente plus de complexité que dans certains pays non francophones, par exemple de l'Union européenne. Toujours est-il que vous avez raison : nous devons davantage développer ces relations. Les chiffres montrent que les pays francophones représentaient environ 15 % à 16 % des importations françaises en 2020, 41 % des investissements étrangers reçus sur notre territoire et 23 % de nos investissements directs à l'étranger. Ces performances sont honorables mais, vous l'avez dit, en recul. Nous pouvons et allons mieux faire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion