Intervention de Alain David

Réunion du mercredi 17 janvier 2024 à 10h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Monsieur le premier ministre, nous poursuivons avec votre audition une série de débats, qui ont lieu tant en commission que dans l'hémicycle. Votre éclairage alimente une réflexion qui commence à s'étoffer et qui permet de mieux appréhender les raisons profondes de cette évolution, accélérée entre le lancement de l'opération Serval en 2013, saluée par les populations, et la série récente de coups d'État, ainsi que la remise en cause de la présence française dans cette partie de l'Afrique.

On avait beaucoup dit qu'on ne gagnerait jamais la lutte contre le terrorisme avec les armes mais, au contraire, avec un accompagnement tout autre. Un partenariat renouvelé avec les pays africains est donc impérieusement nécessaire. Chaque pays, avec ses particularismes, doit concentrer l'attention de notre diplomatie et nous devons combattre l'idée d'un Occident égoïste qui ne nourrit des accords qu'entre pays développés et œuvrer au contraire à un réel multilatéralisme.

La France possède encore des atouts, allant du professionnalisme et de l'excellence de nos diplomates à l'atout formidable de la francophonie, sans oublier notre audiovisuel extérieur respecté et l'attractivité encore importante de notre enseignement secondaire dans un certain nombre de pays africains. Il convient donc d'aborder la relation avec les pays africains avec optimisme, mais également avec vigilance, en ne reproduisant pas les récentes erreurs, ainsi qu'en tenant compte du nouvel ordre global né du conflit en Ukraine et du ré-embrasement au Proche-Orient.

Au sein de l'opinion publique, quel est le sentiment qui prédomine par rapport à cette nouvelle donne internationale et quelles en sont les conséquences immédiates ?

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