Intervention de Sophie Mette

Réunion du jeudi 25 janvier 2024 à 11h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Mette :

L'édition 2023 du baromètre réalisé par Kantar Public pour La Croix, en partenariat avec Onepoint, a mis en évidence un regain d'intérêt pour l'actualité et une hausse de la confiance accordée aux médias par les Français interrogés avec14 points supplémentaires par rapport à l'année précédente.

Pourtant, le rapport entre les Français, leur consommation de l'actualité et leur perception des journalistes est loin d'être idéal : impression récurrente que l'on parle toujours des mêmes sujets dans les médias, manque de confiance à l'égard de leur indépendance, canaux d'information démultipliés par les réseaux sociaux, ou encore actualités anxiogènes. Cela induirait un risque de polarisation croissante de notre société, notamment sous l'effet de campagnes de désinformation. Le contexte des prochaines élections européennes et américaines doit nous appeler à la plus grande des vigilances.

Dans ce contexte, les États généraux de l'information, dont les conclusions seront rendues en juin prochain ont vocation, par divers débats, à envisager toutes les solutions pour y remédier, garantir l'indépendance des médias et retrouver la confiance en l'information.

Je souhaite vous interroger sur les raisons qui peuvent nous conduire à nous tourner vers tel ou tel média. Selon plusieurs études, nous aurions tendance à préférer nous exposer à des informations qui vont dans le sens de nos opinions politiques, ce qui s'apparente alors à un phénomène d'« exposition sélective ».

Vous représentez des organisations qui mènent des études d'opinion, notamment statistiques, par différents moyens et selon des échantillons les plus représentatifs possible. Quels grandes tendances et moments de bascule avez-vous pu identifier dans la perception des médias par les Français ? En conséquence, quel regard portez-vous sur les critères qui influencent le choix des canaux par lesquels nous nous informons ? Enfin, comment des structures comme les vôtres peuvent-elles renforcer leur action pour lutter contre la désinformation et ses conséquences ?

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