Intervention de Chrysoula Zacharopoulou

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2024 à 9h00
Questions orales sans débat — Aide humanitaire au soudan

Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d'État chargée du développement et des partenariats internationaux :

Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, qui ne pouvait être présent ce matin, m'a chargée de vous répondre.

Le conflit au Soudan a provoqué l'une des plus importantes crises humanitaires au monde, comme vous l'avez justement décrit. La position de la France est connue : nous condamnons la poursuite des combats au Soudan et les violations des droits de l'homme commises par les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide.

Face à une situation dramatique, nous prenons nos responsabilités. La France et l'Union européenne organiseront une conférence humanitaire internationale à Paris, le 15 avril prochain, un an après le déclenchement des hostilités. Stéphane Séjourné réunira la communauté internationale ainsi que les acteurs humanitaires internationaux et les organisations locales qui agissent en première ligne afin de rassembler nos efforts pour soutenir les populations civiles au Soudan et dans les pays voisins. Nous chercherons à mobiliser les financements nécessaires et à obtenir des belligérants un accès humanitaire libre, sûr et sans entrave.

Vous l'avez rappelé, la France est déjà mobilisée pour répondre à cette crise humanitaire. Nous avons apporté en 2023 une aide de 55 millions d'euros et nous poursuivrons cet engagement en 2024. Par ailleurs, nous appelons les parties à respecter leurs obligations au regard du droit international humanitaire et à tenir les engagements pris à Djeddah. La France appuie l'ensemble des initiatives de paix internationales et régionales visant à mettre un terme aux hostilités. Nous œuvrons, avec nos partenaires, afin de favoriser davantage de coordination entre ces efforts.

Enfin, ce conflit entre militaires ne doit pas masquer l'existence d'une classe politique et d'une société civile soudanaises pacifistes. Nous serons attentifs à ce que leurs aspirations ne soient pas laissées pour compte. Le Gouvernement ne veut pas que le conflit au Soudan devienne une crise oubliée car, comme l'a dit le Président de la République, toutes les vies se valent.

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