Intervention de Sébastien Chenu

Séance en hémicycle du mercredi 6 mars 2024 à 22h00
Réparation des préjudices subis par les personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982 — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

L'article 1er rappelle que notre législation a évolué à l'égard de l'homosexualité. En effet, elle a été, pendant un siècle et demi, assez libérale, faisant abstraction de l'homosexualité dans les différents codes juridiques. Elle appréhendait de la même manière les auteurs d'« attentats aux mœurs » – selon la formulation de l'époque –, qu'ils soient de sexes opposés ou de même sexe. C'était la preuve d'une certaine tolérance.

En 1942, le régime de Vichy aggrave la situation – nous aurons l'occasion d'y revenir. Le régime de Vichy, ce n'est évidemment pas la République. Je sais le débat que la date de 1942 a suscité, et le terme de « nation », introduit pour rendre compte d'une réparation par la République de faits commis par Vichy, me semble bien convenir.

L'évolution de la législation s'est, par la suite, confondue avec celle d'une époque, et de la vision qu'elle entendait porter, introduisant un décalage de plus en plus important jusqu'à l'intervention de Monique Pelletier en 1980, soit avant la loi de 1982.

Nous ne sommes pas d'accord avec l'ensemble des amendements à étudier, mais nous voterons pour cet article 1er . Il rappelle que notre pays n'a pas uniquement à battre sa coulpe, mais qu'il a su aussi être grand, beau, tolérant.

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