Intervention de Sylvie Retailleau

Réunion du mardi 5 mars 2024 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Sylvie Retailleau, ministre :

Ensuite, puisqu'il paraît que la pédagogie est l'art de la répétition, je redis que Parcoursup ne peut être qualifié d'algorithme, et que le contrôle continu se traduisant par des notes qui figurent sur les bulletins des étudiants, a existé de tout temps. Le dernier rapport du Comité éthique et scientifique de Parcoursup note l'amélioration, reconnue, de la plateforme. De plus, par quoi Parcoursup pourrait-il être remplacé ? Devrions-nous en revenir aux files devant les bureaux de la scolarité des universités, ou aux tirages au sort que l'on a connus du temps de l'ancienne plateforme APB ? La plateforme Parcoursup est en amélioration continue depuis cinq ans et nous nous attachons à l'améliorer encore en renforçant la transparence des critères et des informations. S'agissant du contrôle continu, nous travaillons, je vous l'ai dit, avec les rectorats et avec le ministère de l'Éducation nationale pour parvenir à harmoniser les notes et ainsi effacer les disparités entre les établissements d'origine. On aurait pu imaginer résoudre la question en avançant les épreuves de spécialités, mais parce qu'il importe d'accompagner les élèves jusqu'à la fin de l'année, nous allons revoir ce point pour continuer d'améliorer la neutralité et la transparence des informations sur Parcoursup.

L'augmentation des loyers du parc des Crous est une question qui mérite d'être débattue, mais les mots que vous avez utilisés, monsieur Boyard, me paraissent très forts au regard de notre politique d'accompagnement des étudiants. Nous partageons le constat qu'ils doivent être aidés et c'est pourquoi nous avons engagé la réforme des bourses sur critères sociaux et alloué 500 millions d'euros, qui sont toujours là, à la vie étudiante. C'est pourquoi, aussi, nous avons prévu la rénovation, qui courra jusqu'en 2027, des 12 000 logements Crous qui doivent être réhabilités – et ce ne sont pas les loyers Crous qui vont permettre cette rénovation, déjà planifiée et financée, comme sont financés les 25 millions d'euros prévus pour la restauration de tous les étudiants. C'est bien ce Gouvernement qui a pris cet ensemble de mesures inédites.

Les logements Crous sont les seuls logements sociaux dont les loyers ont été gelés ces quatre dernières années, pendant lesquelles ont aussi été gelés les droits d'inscription dans les universités et les coûts de la restauration étudiante. Sans ce gel, les loyers Crous auraient augmenté de 6 %, ce qui n'a pas eu lieu alors que l'APL augmentait, elle, de 7 %. Voilà les chiffres qu'il faut mettre en avant. Aujourd'hui, l'inflation tend à décroître et on sort de la période terrible pour les étudiants qu'a été la pandémie de covid-19, pendant laquelle la majorité a mis en place le repas à un euro, mesure que j'ai pérennisée l'année dernière pour tous les étudiants boursiers et pour les étudiants aux conditions de vie précaires.

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