Intervention de Maxime Minot

Réunion du mercredi 13 mars 2024 à 15h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Au cours des dernières semaines, nous avons compris que la France avait pesé de tout son poids pour, d'abord, affaiblir l'équilibre politique dans le trilogue au sujet de l' AI Act en décembre dernier, puis pour construire une minorité de blocage à l'approche de la prise de décision des États membres dans le Comité des représentants permanents début février. Si l'on en croit la presse, c'était pour protéger la start-up Mistral AI, sur les conseils avisés de l'un de vos prédécesseurs, avec pour mot d'ordre de créer les conditions d'émergence de modèles open source et de champions européens.

Or nous avons appris, sûrement en même temps que vous, que Mistral AI négociait depuis des semaines un partenariat stratégique pour commercialiser un modèle de langage fermé avec le leader mondial Microsoft. On peut évidemment se réjouir que des pépites françaises partent à la conquête de marchés internationaux, même aux côtés d'un géant américain, mais il n'est acceptable ni que la position de la France soit instrumentalisée au profit d'intérêts particuliers, de surcroît quand ces intérêts se révèlent être une posture mensongère, ni que cette posture, en plus de servir un lobbying insincère, soit financée pour partie par de l'argent public, notamment par l'intermédiaire de BPIFrance.

Pouvez-vous faire la lumière sur la nature exacte du financement public reçu par Mistral AI ?

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