Intervention de Elsa Faucillon

Séance en hémicycle du mardi 26 mars 2024 à 9h00
Questions orales sans débat — Étudiants boursiers en polynésie française

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Vous connaissez l'attachement de Tematai Le Gayic à l'amélioration des conditions de survie des étudiants. Il constate que si des efforts ont été faits pour combattre la précarité étudiante, plus d'un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim. Ce constat vaut pour l'ensemble du territoire français, mais s'impose avec encore plus d'acuité pour les étudiants ultramarins qui viennent en France hexagonale : ils subissent des discriminations ethniques relatives à la couleur de leur peau ou à leur accent, et se heurtent à des réticences pour obtenir un logement car les documents qu'ils fournissent sont jugés insatisfaisants, par exemple. Ils doivent se faire une place dans un climat anxiogène et dans une société qui ne semble pas prête à les accueillir. Beaucoup d'entre eux disent s'apercevoir très vite que les seules choses qu'ils ont en commun avec les autres sont la langue et la nationalité.

La Polynésie française, Maohi nui, consciente des difficultés auxquelles font face ses étudiants et soucieuse de permettre à sa jeunesse de se former, accorde des bourses, des prêts bonifiés et des allocations pour leur permettre de faire des études supérieures. Ces aides sont similaires aux bourses sur critères sociaux accordées en France, mais ne sont pas reconnues comme telles. L'absence de reconnaissance du statut d'étudiant boursier aux étudiants maohi bénéficiant d'une bourse accordée par Maohi nui, les prive d'avantages comme le repas à 1 euro ou la priorité d'attribution d'un logement géré par le Crous – centre régional des œuvres universitaires et scolaires. Comptez-vous mettre un terme à cette injustice ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion