Intervention de Stéphanie Kochert

Réunion du mercredi 20 mars 2024 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Kochert :

En plus de la guerre en cours, Vladimir Poutine pourrait également étendre sa zone d'influence au-delà des frontières ukrainiennes, notamment dans les autres anciennes Républiques soviétiques. Ainsi, 1 500 soldats russes seraient par exemple stationnés le long de la frontière avec la Moldavie, faisant peser un risque militaire important sur ce petit État qui souhaite rejoindre l'Union européenne. Les pays baltes subissent eux aussi la pression militaire de la Russie, en dépit de leur appartenance à l'UE mais également à l'OTAN. La Russie a notamment émis un mandat d'arrêt contre la première ministre estonienne.

À ces menaces militaires directes s'ajoutent les attaques dites « hybrides », comme les ingérences russes, qui augmentent à mesure que progresse l'intégration de ces pays à l'Occident. Face à ces risques, quel impact sur les anciennes Républiques soviétiques et sur l'UE pourrait avoir une victoire de la Russie en Ukraine ?

Enfin, la remise en cause de la paix est souvent associée au retour de la guerre, au sens conventionnel du terme, avec des troupes armées. Or, la paix est aujourd'hui de plus en plus remise en cause par des menaces beaucoup plus diffuses. Il est parfois question d'ingérence étrangère, de cyberattaques, de fake news en France et en Europe. Ce sujet fait aussi l'objet d'une proposition de loi actuellement examinée à l'Assemblée nationale. De quelle manière le droit international et les institutions multilatérales s'adaptent-ils pour prendre en compte ces opérations de déstabilisation dans leur appréciation des menaces sur la paix mondiale ?

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