Intervention de Quentin Bataillon

Réunion du mercredi 13 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaQuentin Bataillon, président :

Mes chers collègues, nous reprenons les auditions de la commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre (TNT). Nous tiendrons deux auditions et non trois, celle de Reporters sans frontières (RSF) étant reportée en raison de l'état de santé de Christophe Deloire, auquel nous souhaitons un prompt rétablissement.

Nous souhaitons la bienvenue à M. Vincent Bolloré.

Monsieur Bolloré, votre parcours de capitaine d'industrie, notamment au sein des médias, est connu. Dans les années 1990, vous vous êtes intéressé à TF1. En 2001, vous avez repris la Société française de production (SFP). En ce qui concerne notre sujet, je rappellerai que vous êtes en un acteur depuis 2005. Vous participez au lancement de la TNT en 2005 en créant, au sein du groupe Bolloré, la chaîne Direct 8, devenue C8. En 2010, ce groupe rachète au groupe Lagardère la chaîne Virgin 17, devenue CStar.

En 2012, après la revente de ces deux chaînes au groupe Canal+ via un échange d'actions, vous devenez le premier actionnaire de Vivendi dont vous présidez le conseil de surveillance à partir de 2014, puis, en 2015, celui de Canal+, société qui détient sept autorisations d'émettre sur la TNT, utilisées par des chaînes payantes et par des chaînes gratuites.

Si vous avez abandonné ces fonctions exécutives, vous êtes toujours conseiller du président du directoire de Vivendi, M. Arnaud de Puyfontaine, et vous contrôlez le groupe Vivendi via plusieurs sociétés holding – le groupe Bolloré détient 29,5 % de vivendi. Un projet de scission du groupe Vivendi a été annoncé ; le devenir du groupe Canal+, détenue à 100 % par ce groupe, fera sans doute l'objet de questions.

Monsieur le président, je vous remercie d'avoir pris le temps de répondre à notre invitation. Votre nom a été souvent cité lors de nos auditions. Il nous a semblé important de vous interroger directement et de vous offrir la possibilité de répondre aux propos tenus devant nous, d'autant que la plupart ont été présentés comme rapportés.

Je vous laisserai la parole pour une intervention liminaire de dix minutes au plus, à l'issue de laquelle je vous poserai des questions, avant de céder la parole à M. le rapporteur, puis aux autres membres de la commission d'enquête. Comme l'a décidé le bureau, cette audition durera deux heures. Elle s'achèvera donc un peu après dix-sept heures.

Les règles applicables aux interventions des députés sont celles qui ont été décidées par le bureau et appliquées dans les précédentes auditions. Chaque député membre de la commission d'enquête dispose de trois minutes, fractionnables en deux parties s'il le souhaite. Les autres députés disposent chacun de deux minutes, également fractionnables en deux parties.

Je vous remercie également de nous déclarer tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations. Dans un souci de transparence, j'invite chaque orateur à rappeler, en début d'intervention, toute éventuelle activité passée dans l'audiovisuel public ou privé.

L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

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