Intervention de Vincent Bolloré

Réunion du mercredi 13 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Vincent Bolloré, conseiller du président du directoire de Vivendi, ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du conseil de surveillance du groupe Canal+ :

Si l'on additionne les audiences des chaînes du groupe Canal+, on n'obtient rien d'extraordinaire. CNews doit faire à peu près 3 %, C8, 3,5 ou 4 %, CStar, 1 %, et Canal+, par nature, doit faire 1 %. On représente environ 10 % face au groupe TF1, avec toutes ses chaînes, qui doit en totaliser 30 ou 40 %, et au groupe M6, qui doit en représenter 20 ou 30 %. Nos concurrents ont commencé par dire que la TNT ne marcherait pas puis, lorsqu'ils ont vu que ça commençait à fonctionner, sont apparues des chaînes comme TMC ou W9, qu'ils ont rachetées. Je ne crois pas que l'on puisse dire que nous ayons une audience excessive.

Lorsqu'on allume la télé, on a énormément de choix. Le pluralisme existe aujourd'hui en France. Les différentes opinions peuvent s'exprimer – c'est mon avis de téléspectateur.

Et encore, on ne parle pas de l'univers essentiel, celui de l'internet, qui ne fait pas l'objet de ce contrôle, et qui se développe considérablement.

La concentration ne nous menace pas, compte tenu de nos positions actuelles. Je ne crois pas que Canal+ menace qui que ce soit, d'autant plus que, par la force des choses, son centre de gravité est en train de se déporter vers l'international. Il doit faire croître le nombre de ses abonnés pour amortir ses films et ses séries. Nous espérons atteindre les 50 millions d'abonnés dans les dix-huit mois qui viennent, sachant que nos concurrents en ont 100 ou 200 millions.

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