Intervention de Vincent Bolloré

Réunion du mercredi 13 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Vincent Bolloré, conseiller du président du directoire de Vivendi, ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du conseil de surveillance du groupe Canal+ :

Il est certain que ce n'est pas agréable, mais j'ai pris l'habitude de servir de paratonnerre : vous aurez noté que ni Arnaud de Puyfontaine, ni mon fils Yannick, qui est pourtant président de la société, ne sont ici présents. Tout cela m'attriste. Dans une période où beaucoup de Français ont du mal à vivre, les disputes, les guéguerres ne sont pas très utiles. Mieux vaudrait essayer de voir comment on peut bâtir ensemble et faire en sorte que les choses aillent mieux, mais l'expérience montre que l'on se dispute souvent lorsque cela va mal, et que, dans cette situation, on cherche des boucs émissaires. Ma personne, ce n'est pas le problème – à mon âge, dans ma situation… Peut-être même cela me permet-il de devenir un homme, en reprenant le poème de Kipling.

J'en viens aux équipes. Ce qui fait la force de Canal+, ce sont ses abonnés qui ne comprennent rien à ce qui est dit ici. Ils souscrivent à notre offre parce qu'on diffuse Anatomie d'une chute, Barbie, Oppenheimer, la Ligue des champions, le rugby, etc. Je ne pense pas que ce que vous mentionnez ait d'effet sur Canal+ aujourd'hui, mais cela a été le cas par le passé. Lorsque je suis arrivé, ces mêmes attaques existaient, mais Canal+ était dans une situation fragile – on espérait que Canal+ devienne Canal– et que d'autres prennent sa place, permettant ainsi aux anciens de revenir. Aujourd'hui, ça ne va pas renverser les choses. Toutefois, dans l'état où se trouve notre pays, mieux vaudrait construire que de s'envoyer des invectives.

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